Après Castex, une figure de gauche à Matignon ?
et d’Audrey Azoulay, actuelle secrétaire générale de l’Unesco, elle aussi ministre lors du dernier quinquennat socialiste. Après deux Premiers ministres issus de la droite, ce changement d’épaule d’Emmanuel Macron paraît nécessaire. « Ça lui permet de bien incarner la promesse faite aux Français entre les deux tours : celle d’une nouvelle méthode », juge Bruno Cautrès, chercheur au CNRS et au Cevipof. « Si Emmanuel Macron prenait encore un Premier ministre issu de LR, vu qu’il vient d’en avaler l’électorat, on dirait que c’est lui, le chef de la droite. » Ce serait prendre le risque de faire renaître un clivage gauche-droite, pas favorable au président. Qui plus est, face à un bloc de gauche uni.
Un pont entre les macroniens
Ce qu’il faut, c’est que le prochain ou la prochaine Première ministre soit « cohérente », souhaite Lionel Causse, député des Landes estampillé à gauche de la majorité. Comprendre : qu’il ou elle soit un pont entre les composantes de la Macronie. « Il s’agit d’avoir quelqu’un qui peut porter le projet présidentiel », confie un proche d’Édouard Philippe. Pour appliquer la retraite à 64 ou 65 ans et la conditionnalité du RSA, ce membre de l’aile droite de la majorité voit d’un bon oeil l’arrivée d’une personnalité du centre gauche. Gage pour lui d’une « personne qui a le sens du dialogue, notamment avec les partenaires sociaux et les collectivités locales ». Ce serait aussi une occasion de montrer la fameuse jambe gauche de la Macronie dont le bilan est peu visible.
La semi-liberté de Pierre Alessandri suspendue
Le « bénéfice de la semiliberté » a été octroyé jeudi à Pierre Alessandri, condamné en 2003 à la perpétuité pour l’assassinat en Corse du préfet Érignac et détenu depuis vingt-trois ans. Cette décision a été immédiatement frappée d’un appel suspensif du Parquet national antiterroriste. C’est la troisième fois que Pierre Alessandri demandait à bénéficier de ce régime.