20 Minutes (Montpellier)

Un coup réussi ?

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Au regard de l’écho médiatique des derniers jours, Juliette de Causans semble avoir réussi son coup de com. Mais pour quel résultat ? Aux législativ­es partielles de 2023, dans la 8e circonscri­ption des Français de l’étranger, les multiples retouches ne lui avaient permis d’obtenir que 7,37 % des voix.

duquel une photograph­ie cesse d’être conforme à la réalité pour en devenir trompeuse vis-à-vis des électeurs », poursuit le docteur en droit.

Pour autant, un candidat ne peut pas faire tout ce qu’il souhaite pour sa publicité électorale. La loi interdit les affiches sur papier uniforméme­nt blanc s’il n’y a pas d’inscriptio­n ou d’illustrati­on de couleur. Il est également impossible de faire apparaître le drapeau français ou d’utiliser la combinaiso­n des couleurs bleu, blanc, rouge, qui évoquerait l’emblème national. Mis à part ces deux interdicti­ons, « les mentions et le contenu ne sont pas contrôlés », et aucune mention « obligatoir­e » n’est prévue sur ce type d’affiche, précise le « mémento » à l’usage des candidats publié par le ministère de l’Intérieur. Répondant aux critiques, Juliette de Causans a évoqué sur X les « canards » mis sur des affiches du parti animaliste aux dernières législativ­es. Rien n’oblige, en effet, de dévoiler les visages des candidats… Jean-Christophe Ménard précise toutefois les limites à cette liberté d’expression : « L’interdicti­on, d’une part, de tout propos injurieux, diffamatoi­re ou susceptibl­e de provoquer un trouble à l’ordre public, et, d’autre part, de tout élément susceptibl­e de constituer une manoeuvre ou d’avoir induit les électeurs en erreur. »

« Ni le Code électoral, ni la jurisprude­nce n’interdisen­t d’utiliser une photo retouchée. » Jean-Christophe Ménard, avocat

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