20 Minutes (Nantes)

Le berlingot voit plus grand

La confiserie Bonté, qui fabrique le bonbon nantais depuis 1860, diversifie ses activités

- Julie Urbach

Il faut d’abord cuire le sucre dans un chaudron, le façonner à la main, puis l’agrémenter d’arômes et de colorants naturels. Depuis près de 1860, voilà la recette – inchangée – du berlingot nantais. Ce petit bonbon, fabriqué désormais uniquement par la confiserie Bonté, se porte bien : plus d’une tonne sortirait chaque jour de l’usine, qui a quitté l’agglo nantaise pour Boufféré, en Vendée, depuis 2008.

Nouveau concept

Pour autant, la confiserie a décidé de se diversifie­r depuis l’arrivée d’une nouvelle équipe. « Car le berlingot, on en mange un ou deux, constate Clara Herlin, en charge du marketing chez Bonté. Pas comme les Dragibus ou les ours en guimauve qui font un véritable carton ! » Depuis quelques jours, la confiserie Bonté (qui emploie 28 personnes) présente son nouveau visage aux Nantais : le vieux magasin d’usine de Saint-Herblain, qui vendait jusqu’alors ses berlingots, violettes, ou sucettes au miel (et 300 références extérieure­s) s’est métamorpho­sé en véritable palais gourmand, ambiance Charlie et la Chocolater­ie. Près de 1 000 produits de marques variées cohabitent, de la dragée aux « bonbons qui arrachent la tête », en passant par des chocolats belges, nougats cappuccino ou gélatines, dans d’énormes sachets, et triés par couleur. « Nous proposons des bonbons pour tous les âges, spécialeme­nt pour des mariages ou des fêtes de famille. C’est un concept qui n’existe pas en France », indique Patrick Rangeard, directeur de la confiserie. Deux autres magasins sont déjà ouverts à La Roche-sur-Yon et Boufféré, avec un panier moyen d’environ 30 €. Comptez 150 € si vous fêtez votre anniversai­re...

Si elle cherche à rajeunir son image, l’entreprise ne souhaite pas se faire oublier. Dans les étalages, une douceur sur dix (dont le berlingot) porte l’étiquette Bonté. Car la diversific­ation est aussi en marche dans l’usine, qui pour la première fois n’est plus dans les mains d’un héritier du confiseur historique. Elle fabrique depuis peu de la pâte à tartiner mais aussi mogettes ou petites patates... en chocolat.

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Patrick Rangeard, DG de Bonté, vient d’ouvrir une boutique à Saint-Herblain.

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