Arnaques, bagarres et vieilles querelles
Le quatuor de « Trainspotting » revient, égal à lui-même
Ils sont tous (re)venus ! Renton (Ewan McGregor), Sick Boy (Jonny Lee Miller), Begbie (Robert Carlisle) et Spud (Ewen Bremmer), les héros du Trainspotting de Danny Boyle, sont au grand complet dans T2 Transpotting, une réussite nostalgique et profondément jouissive. Leurs nouvelles aventures se déroulent vingt ans après le premier volet et sont toujours inspirées de l’univers d’Irvine Welsh. « J’ai eu un choc quand j’ai mesuré le temps passé. Je crois que notre coup de vieux à tous sert le film », confie Ewan McGregor, dont le personnage retrouve à Edimbourg les potes qu’il avait arnaqués.
Le charme des ringards
Ces vieux copains n’ont pas vraiment changé. Begbie le colérique envisage de s’évader de prison, Spud le défoncé veut mourir et Sick Boy le magouilleur prostitue sa petite amie (Anjela Nedyalkova) tout en rêvant d’une arnaque lucrative. « Ils sont les mêmes, mais ils n’ont plus l’énergie de leurs 20 ans. C’est ce décalage qui m’a semblé intéressant, explique Danny Boyle. J’ai eu de la chance que tous les acteurs voient les choses comme moi. » Si Robert Carlyle se révèle le plus impressionnant en ancien détenu aux crises de violence incontrôlables, Ewan McGregor a gardé son aspect juvénile pour, expliquet-il, « insister sur la transformation physique d’un homme qui essaie de donner le change alors qu’en fait, il est aussi ringard que les amis qu’il a trahis ». Un joyeux mélange de charme et de lâcheté. Une bande-son superbe et ce qu’il faut de références à Trainspotting combleront les fans du premier opus. « Nous étions heureux de nous retrouver avec Danny et j’aime à penser que cela se ressent à l’écran », insiste Ewan McGregor.