Les métiers sur le marché
Pôle emploi sort son enquête sur « les besoins en main-d’oeuvre »
C’est une étude toujours aussi attendue chaque année en Loire-Atlantique. Celle sur « les besoins en main-d’oeuvre », menée par Pôle emploi, pour mieux connaître le marché du travail. Mercredi, on a notamment appris que 43 000 projets de recrutement ont été recensés dans le département en 2017 (soit + 4.5 % par rapport à l’année dernière).
Des profils inadéquats
Avec un taux de chômage de 8,3 %, la Loire-Atlantique reste un des départements de France les plus dynamiques sur le marché de l’emploi (une entreprise sur quatre prévoit un recrutement cette année). Les métiers les plus recherchés sont souvent liés à une activité saisonnière touristique ou agricole (maraîchers, cueilleurs, arboriculteurs, animateur socioculturel, serveurs, etc.) Sur des postes permanents, on recherche des ingénieurs et des cadres d’études, des commerciaux, des aides à domicile ou encore des agents d’entretien. Enfin, la direction de Pôle emploi souhaite insister en 2017 sur le fort développement du secteur du numérique, notamment dans l’agglomération nantaise. De plus en plus de chefs d’entreprise sollicitent les agences pour trouver des informaticiens ou des développeurs. Malgré des demandes encore en hausse, Pôle emploi relève un mauvais chiffre sur cette étude : près de la moitié des entreprises (44.5%) affirment rencontrer des difficultés pour recruter. En Loire-Atlantique, cela concerne surtout le secteur de la construction ou de l’industrie. Ces difficultés s’expliqueraient par la pénurie de candidats ou le profil inadéquat de certains. Selon Christian Boucard, de Pôle emploi, il y a « souvent un manque de diplôme ou d’expérience ». Pour d’autres candidats, il y a aussi l’absence de CV qui engendre des problèmes de recrutement. De leur côté, les entreprises font le forcing pour développer l’apprentissage. « C’est presque devenu indispensable car aujourd’hui, les formations sont souvent trop courtes pour permettre à quelqu’un d’être opérationnel tout de suite », rappelle Christian Boucard.