Le Pen « plus bêtes » que Macron
« Si Macron passe, les animaux trépassent. » Brigitte Bardot n’y est pas allée de main morte avec le candidat d’En marche !, mardi, sur Twitter. cette diatribe invite à se demander si nos amies les bêtes seraient plus heureuses avec Marine Le Pen à l’Elysée. Cette dernière a fait quatre propositions sur le sujet : la création d’une police de protection animale, l’obligation de l’étourdissement de l’animal avant sa mise à mort dans les abattoirs, le refus de tous les traités favorisant l’industrie intensive et la recherche d’alternatives aux expérimentations animales dans la recherche médicale. Alors que la candidate FN a apporté des réponses argumentées aux trente propositions du collectif Animal Politique (qui regroupe 26 ONG de défense des animaux), celui d’En marche !, lui, ne s’est exprimé que sur huit de ces propositions. Et, « quand il étoffe ses réponses, ça manque souvent de clarté », déplore Christophe Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot. Pour David Chauvet, de l’association Droits des animaux, comme d’autres, « Marine Le Pen a senti qu’il était de bon ton de prendre position pour les animaux ». Les actes suivront-ils ? L’eurodéputé EELV Pascal Durand en doute. Dans Libération, il a pointé le décalage entre les discours favorables au bien-être animal et les votes des vingt élus frontistes au Parlement européen depuis juin 2015. « Ils ont voté, par exemple, contre un amendement demandant à la Commission d’interdire, à l’échelle de l’UE, les trophées de chasse et la chasse à des fins récréatives. »