Une relégation, c’est grave ?
L’équipe réserve du FCN, avant-derniere en CFA, pourrait descendre en fin de saison
Quatre ans après l’avoir quitté, le FC Nantes pourrait retrouver le cinquième échelon national. Samedi, à Saupin (18 h), les réservistes nantais de Philippe Mao vont jouer une partie de leur avenir en CFA contre Granville. A deux journées de la fin du championnat, ils sont proches de la relégation avec une avant-dernière place au classement. Ils ne sont plus maîtres de leur destin (trois équipes par groupe de CFA descendent en CFA 2, ou National 3 la saison prochaine, compte tenu de la réforme des divisions). Mais, est-ce vraiment dommageable pour un club professionnel d’avoir une réserve en 5e division nationale ? C’est le cas de la grande majorité des clubs de L2 et L1. En attendant, les avis divergent selon qu’on interroge les coachs professionnels ou les directeurs de centre de formation. « Au niveau du cursus de formation, ce n’est pas embêtant, estime Samuel Fenillat, directeur du centre du FCN. Quand un joueur a du talent, il ne reste pas en réserve. » Il y a quelques années, Jordan Veretout a joué régulièrement en CFA avec les Canaris et cela ne l’a pas empêché de devenir professionnel et de percer au plus haut niveau.
Le CFA 2 trop faible ?
Cette saison, à Nantes, la faiblesse quantitative de l’effectif pro n’a pas contribué à aider l’équipe réserve. Quasiment aucun joueur pro confirmé n’est en effet venu en renfort. Philippe Mao a dû s’accommoder d’un groupe extrêmement jeune et de l’absence de joueurs de 23-24 ans capables d’encadrer une formation juvénile. En CFA, la jeunesse ne semble en effet pas faire le poids, « un championnat relevé dans lequel il est difficile d’exister avec des gamins », selon Fenillat. « Le niveau CFA est bien meilleur, plus adapté au football professionnel, estime Pascal Dupraz, coach de Toulouse (11e en CFA2). C’est un handicap de ne pas avoir son équipe réserve en CFA. Il y a urgence à monter en CFA. » Et à y rester selon Christian Gourcuff, coach de Rennes. « Quand l’équipe réserve est en CFA 2, la différence de niveau est quand même importante.
Quand on a des garçons de qualité, comme on en a par exemple à Rennes, il est presque impératif de jouer en CFA pour leur formation et leur progression. Des jeunes comme Poha font toute la saison en CFA, et, déjà, ils estiment que c’est insuffisant pour eux. Alors, s’ils étaient en CFA 2, ce serait catastrophique ! »