Mamm se fait du blé avec sa pâte à cookies
La start-up nantaise Mamm, créée il y a trois ans, affiche un beau développement
Des cookies bien croustillants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur. Comme si vous les aviez faits, mais en fait pas du tout. C’est la recette gagnante de Mamm Cookies et de sa pâte à biscuits prête à cuire. Cette start-up nantaise, créée il ya à peine trois ans, est en train de réussir son pari. En vente dans quasiment tous les supermarchés de Nantes, ces petites boîtes blanches viennent même de débarquer dans une centaine de Monoprix et Franprix de région parisienne depuis début mai.
Des ingrédients locaux
Lassés que leurs trois enfants « mangent des cochonneries pour le goûter », c’est Emmanuel et Morgane Chevalier qui se cachent derrière cette petite success-story. Le couple raconte avoir décidé un jour de tout plaquer pour se lancer. « On voulait créer une vraie alternative aux produits industriels, qui soit composée d’ingrédients locaux, sans additifs, et accessible à tous, se rappelle ce père de famille de 42 ans. Il fallait aussi obtenir une belle texture et un super goût ! » Après 400 essais dans leur cuisine, bingo. Dans la foulée, ils arrivent à convaincre le Carrefour city Grillaud (quartier Procé) de la commercialiser. Aujourd’hui, jusqu’à 1600 boîtes sont produites par jour dans le laboratoire de l’école d’agroalimentaire (Oniris), où trois personnes assurent la fabrication. A l’intérieur, un bloc de pâte (composé de beurre breton, d’oeufs de Vendée ou encore de farine Label rouge) divisé en six petites boules, à placer au four pendant une dizaine de minutes. Pour autant, le chemin est encore long : pour continuer son développement, Mamm Cookies vient de lancer une levée de fonds auprès d’investisseurs et du grand public, ce qui servirait notamment à booster la notoriété du produit. « Les gens ne nous trouvent pas encore dans les rayons, au milieu des pâtes brisées à dérouler, des quenelles ou des lardons, sourit Emmanuel Chevalier. On aimerait aussi avoir notre propre laboratoire et continuer à embaucher. » La start-up espère compter une dizaine de salariés après l’été.