20 Minutes (Nantes)

Encore une année passée à bricoler

Nantes Rezé a un an compliqué pour finir d’épurer sa dette de 400 000 euros

- David Phelippeau

Allez, encore une année à se débrouille­r du mieux possible avant… la Trocardièr­e. Au bord de la disparitio­n il y a un peu plus de trois ans, en raison d’une dette importante (400 000 euros), imputable à l’ancienne direction du club, le Nantes Rezé basket (budget de 1,3 million d’euros) commence à peine à apercevoir le bout du tunnel. Sur le plan sportif, le NRB, 7e de la saison régulière de Ligue féminine, devrait, pour la 8e saison consécutiv­e, jouer la Coupe d’Europe. Sur le plan financier, il lui reste un dernier coup de collier à donner. Etat des lieux.

Une situation économique stable. « D’un point de vue budgétaire, on est en ligne avec nos objectifs, explique le président Franck Valenteyn. On a encore une année d’épurement de la dette (80000 euros). Oui, le club revient de très loin… On a proposé un budget net positif pour la saison prochaine. Ça ne s’était pas vu depuis quatre ans. » Le NRB « regarde devant », selon son président. Et c’est à la Trocardièr­e, une salle de plus de 4000 places, que les deux clubs de basket nantais de haut niveau (Hermine et NRB) vont investir en septembre 2018. Objectif : « En faire une vraie salle de basket. »

Reconstrui­re encore et toujours. Etant donné la précarité de ses finances, le NRB « bricole » à chaque intersaiso­n. « C’est une année dangereuse à venir, estime Emmanuel Coeuret (coach du NRB). On reconstrui­t tous les ans et on essaie de faire des coups, mais on n’a pas peur! » Comme la saison dernière, il va s’appuyer sur seulement sept joueuses pros plus des jeunes du centre. Deux historique­s (Arrondo et Andreyeva) ont quitté le club. Il faut ajouter à ces deux départs celui de la MVP étrangère de la saison écoulée : Katherine Plouffe et l’Américaine Quianna Channey.

Une petite ossature et trois arrivées. Clanet, Thorburn, Skuballa et Lenglet, qui a signé un contrat pro de deux ans, restent. Le club enregistre donc l’arrivée de trois recrues : l’intérieure française Maud Medenou (Aulnoye, Ligue 2) et deux joueuses de Charlevill­e (Ligue féminine) : l’intérieure canadienne Nayo Raincock et l’arrière française Lidija Turcinovic. Trois jeunes joueuses viendront compléter le banc. Avec un effectif aussi court, le NRB n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise (relégation). « Le problème qu’on peut avoir c’est une blessure… », prévient le coach. Objectif : faire aussi bien que la saison écoulée (7e).

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L’intérieure canadienne Nayo Raincock fait partie des recrues du NRB.

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