Encore une année passée à bricoler
Nantes Rezé a un an compliqué pour finir d’épurer sa dette de 400 000 euros
Allez, encore une année à se débrouiller du mieux possible avant… la Trocardière. Au bord de la disparition il y a un peu plus de trois ans, en raison d’une dette importante (400 000 euros), imputable à l’ancienne direction du club, le Nantes Rezé basket (budget de 1,3 million d’euros) commence à peine à apercevoir le bout du tunnel. Sur le plan sportif, le NRB, 7e de la saison régulière de Ligue féminine, devrait, pour la 8e saison consécutive, jouer la Coupe d’Europe. Sur le plan financier, il lui reste un dernier coup de collier à donner. Etat des lieux.
Une situation économique stable. « D’un point de vue budgétaire, on est en ligne avec nos objectifs, explique le président Franck Valenteyn. On a encore une année d’épurement de la dette (80000 euros). Oui, le club revient de très loin… On a proposé un budget net positif pour la saison prochaine. Ça ne s’était pas vu depuis quatre ans. » Le NRB « regarde devant », selon son président. Et c’est à la Trocardière, une salle de plus de 4000 places, que les deux clubs de basket nantais de haut niveau (Hermine et NRB) vont investir en septembre 2018. Objectif : « En faire une vraie salle de basket. »
Reconstruire encore et toujours. Etant donné la précarité de ses finances, le NRB « bricole » à chaque intersaison. « C’est une année dangereuse à venir, estime Emmanuel Coeuret (coach du NRB). On reconstruit tous les ans et on essaie de faire des coups, mais on n’a pas peur! » Comme la saison dernière, il va s’appuyer sur seulement sept joueuses pros plus des jeunes du centre. Deux historiques (Arrondo et Andreyeva) ont quitté le club. Il faut ajouter à ces deux départs celui de la MVP étrangère de la saison écoulée : Katherine Plouffe et l’Américaine Quianna Channey.
Une petite ossature et trois arrivées. Clanet, Thorburn, Skuballa et Lenglet, qui a signé un contrat pro de deux ans, restent. Le club enregistre donc l’arrivée de trois recrues : l’intérieure française Maud Medenou (Aulnoye, Ligue 2) et deux joueuses de Charleville (Ligue féminine) : l’intérieure canadienne Nayo Raincock et l’arrière française Lidija Turcinovic. Trois jeunes joueuses viendront compléter le banc. Avec un effectif aussi court, le NRB n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise (relégation). « Le problème qu’on peut avoir c’est une blessure… », prévient le coach. Objectif : faire aussi bien que la saison écoulée (7e).