A l’étranger, le palet impérial
Les 25 joueurs de l’équipe de France évoluent dans dix différents pays
Le goût de l’exotique. Comme Teddy Da Costa, qui évolue en République tchèque, de nombreux joueurs de l’équipe de France de hockey-sur-glace, qui rencontre le Canada ce jeudi, ont décidé de glisser hors de l’Hexagone. Suède, Chine, Autriche, Norvège… Ils sont partout. « Les jeunes avec un peu d’ambition cherchent avant tout à évoluer à l’étranger, explique le centre des Bleus. Pour progresser et gagner un peu plus d’argent, on nous a toujours dit qu’il fallait partir du championnat de France. »
De Pékin à Zagreb
Dans le hockey européen, les ligues majeures se trouvent à l’est et au nord. Ainsi, pour Valentin Claireaux, le départ en Scandinavie n’était pas aussi exotique que cela. Pour le joueur de Lukko, la Finlande était un rêve. « Il y a une dizaine d’années, j’avais vu cette équipe jouer contre la Suède aux JO. Je me suis dit que je jouerais là-bas un jour. » Et il n’a pas hésité à y aller, malgré le froid, et des températures qui peuvent descendre jusqu’à -40 °C… Damien Fleury est, de son côté, un pionnier. A 30 ans, il a participé, la saison dernière, aux débuts du Red Star Kunlun, la première équipe professionnelle chinoise. « Si on m’avait dit un jour que je jouerais un an à Pékin, je ne l’aurais pas cru. » Sa formation évolue en Kontinental Hockey League, un championnat composé d’équipes russes, biélorusses ou encore… croates. De quoi passer des heures dans l’avion en déplacement. « Aucune ville dans laquelle on a joué n’était sur le même fuseau. Un jour, on jouait à 1 h du matin. Le lendemain, à 14 h. Il a fallu s’adapter. » Malgré tout, les joueurs s’estiment heureux. « Il n’y avait aucune chance que je voyage autant sans le hockey. C’est la vie des sportifs », estime Teddy Da Costa.