Matheus Vivian retourne à l’école
Dès lundi, l’ancien Canari entame une formation pour devenir directeur sportif
Cela fait plus d’un an qu’il y songeait, alors qu’il portait encore le maillot de Sochaux. A 35 ans, retraité des terrains depuis juin malgré quelques propositions cet été, Matheus Vivian va reprendre le chemin de l’école, au Centre du droit économique du sport à l’université de Limoges. Un cursus qui a vu sa notoriété décupler après le passage de Zinédine Zidane, entre 2011 et 2013… Si tout va bien, dans deux ans, il en sortira diplômé en management du sport des clubs professionnels. « Dans ma carrière, j’ai vu deux types de personnes avec des responsabilités : celles qui étaient compétentes mais n’avaient pas l’expérience, et celles qui avaient un vécu mais peu de connaissance », expose l’ancien Nantais, qui entend donc valoriser ses presque deux décennies passées crampons au pied dans cinq pays différents (Brésil, Allemagne, Espagne, Grèce et France). L’idée d’entraîner ne l’enchante pas, du moins dans l’immédiat. « Je ne l’exclus pas, mais pour l’instant je veux profiter d’une vie de famille sans avoir à déménager tous les deux ans », pose l’ex-défenseur qui réside à Belfort.
Sa recette pour Nantes
Après sa formation, il compte plutôt grimper dans la hiérarchie d’un club, servir de « coordinateur entre le terrain et le bureau », à l’image de Maxwell au PSG, que Vivian a côtoyé en équipes de jeunes au Brésil. A l’échelon supérieur, pourquoi ne pas imiter son autre compatriote Leonardo, ancien directeur sportif dans la capitale ? « C’est la référence à ce niveau », admire-t-il. En tout cas, ce poste est vacant au FC Nantes, où il a été capitaine entre 2010 et 2012. « Je pourrais y faire un stage alors, plaisante-t-il. Sérieusement, j’ai gardé d’excellentes relations avec les Kita. » Une bonne base alors, car l’Italo-Brésilien a déjà sa recette pour (re) donner aux Canaris leur véritable identité. « Si j’arrive à Nantes, je ne vire pas Ranieri pour faire venir un coach qui fait jouer, car il n’y a pas de joueur pour ça, expose-t-il. Par contre, j’organise le centre de formation avec cette philosophie-là et dans trois ou quatre ans, j’ai tous les ingrédients pour avoir la génération qu’il faut pour mener un vrai projet. Après, c’est une stratégie à long terme, et il faut avoir de la patience. » Ça tombe bien, après dix ans d’intense lobbying pour obtenir son nouveau stade, Waldemar Kita a montré qu’il en avait, « de la patience ».