Les PV multipliés par deux dans le centre-ville
L’amende va bientôt passer de 17 à 35 € en centre-ville
En plus des « prunes », ou des « PV », on pourra bientôt aussi appeler les amendes « forfait post-stationnement ». Au 1er janvier 2018, une réforme du stationnement payant, dans le cadre du transfert de compétences de l’Etat aux collectivités, risque fort de déplaire aux automobilistes des 800 communes concernées. Ceux qui ne passaient pas par l’horodateur après s’être garés s’exposaient jusqu’alors à une amende de 17 €. A Nantes, dans trois mois, ils devront s’acquitter de 35 € en zone rouge (hypercentre-ville) et 25 € en zone jaune s’ils se font prendre.
Renflouer les caisses ?
Si ce changement sera à l’ordre du jour du conseil municipal de vendredi, l’adjoint au stationnement de la ville de Nantes a déjà tenté de rassurer. « Sur les grandes pratiques (tarifs, stationnement résidentiel…), cela ne changera rien pour les usagers vertueux, a indiqué mercredi Gilles Nicolas.
Et il sera toujours possible de contester : par contre, cela ne se fera plus auprès du commissariat mais via un recours à adresser à la collectivité. » Alors que les amendes rapportent chaque année 8 millions d’euros à la métropole (10,5 millions d’euros proviennent des recettes du stationnement payant), cette augmentation – dont le montant a été décidé par la municipalité – vise-t-elle à renflouer les caisses ? En aucun cas, répond Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes. « Ce sera désormais à nos services de traiter les dossiers, rappelle-t-elle. Le montant, qui se rapproche de celui décidé par d’autres grandes métropoles, a été fixé non pas pour se faire de l’argent, mais pour éviter d’en perdre. » La ville compte 14 680 places de stationnement payant en voirie, dont 5000 places en zone rouge. Ses parkings proposent quelque 10 000 emplacements.