Brian Michael Bendis livre les secrets d’un comic réussi
L’auteur américain de comics était au Comic Con Paris, ce week-end
Il devait venir au Comic Con Paris 2015, mais avait dû annuler. Cette fois, il était là. L’auteur Brian Michael Bendis, la figure forte de Marvel, présidait le jury du premier prix Jeunes Talents comics (lire ci-dessous), vendredi, et était à l’honneur d’une master class Marvel, samedi, au Comic Con Paris. Nous lui avons demandé quelques trucs et astuces afin de bosser pour la maison d’édition américaine.
Dans les comics, comment faire la différence en tant que dessinateur ?
Le mieux est d’être Mark Bagley [« Ultimate Spider-Man », « Avengers Assemble »]. Enfin, d’essayer de l’être, un peu! [Rires.] S’il semble meilleur que les autres, c’est qu’il peut tout dessiner : voitures, vaisseaux, êtres humains, super-héros, moments calmes, batailles furieuses… Avec toujours cette idée que « less is more » : point trop n’en faut. Beaucoup de débutants confondent une page spectaculaire et une page surchargée. Je le sais, je l’ai fait aussi, comme pour dire : « Je ne suis peut-être pas le meilleur illustrateur, mais je suis le plus actif. »
Il faut surtout être le plus rapide, non ?
C’est l’étape d’après. Si ton portfolio est exceptionnel, ils vont te demander en combien de temps tu l’as réalisé. Il ne faut pas mentir. Si tu peux dessiner un comic par mois et maintenir une même qualité, t’as le job.
Quelle est l’erreur à ne pas faire ?
De jeunes artistes pensent bien faire en affichant d’abord leurs premiers dessins pour montrer à quel point ils se sont améliorés. A proscrire. Le premier dessin d’un portfolio donne la première impression. Tu dois montrer comment tu es bon, pas comment tu l’es devenu. C’est pourquoi cinq dessins, cinq pages suffisent à prouver que tu peux tout dessiner.