Promesse pour l’agriculture bio
« Les citoyens ont faim de bio. Ne laissez pas les agriculteurs sur leur faim. » Les paysans adeptes de l’agriculture biologique sont inquiets. Le gouvernement a en effet fait savoir qu’il ne verserait plus les aides au maintien de l’agriculture bio, qui visait à consolider la trésorerie à l’issue des cinq premières années. Mais l’Etat, confronté au développement croissant du bio en France, peine à suivre financièrement et préfère se concentrer sur les aides à la conversion. L’enjeu financier est grand : 3 500 € en moyenne par exploitation pendant cinq ans. Vendredi, quelque 300 agriculteurs ont demandé à la région (4e en France en la matière) de se substituer à l’Etat.
Engagement jusqu’en 2020
Sa présidente, Christelle Morançais (LR), leur a indiqué qu’elle maintiendra jusqu’en 2020 le versement de l’aide au maintien et de l’aide à la conversion. « Il n’y aura pas d’années blanches, promet-elle. La région des Pays de la Loire va évidemment continuer à soutenir l’agriculture biologique parce que c’est un mode de production qui va dans le sens des efforts environnementaux. » « La promesse qu’il n’y aura pas d’année blanche nous rassure, même si on ne sait pas très bien comment cela sera financé, réagit Philippe Caillaud, de la coordination agrobiologique (CAB). En revanche, nous sommes déçus par le manque d’ambition concernant le développement de la filière. (...) Il faut que ça aille plus vite pour répondre à la demande des Français. »
SAINT-NAZAIRE