Il ne faut pas être pressé à la pause déjeuner
Sur le campus du Tertre, le chantier du nouveau resto U a une année de retard
«La galère », « la course », ou même « la misère ». Les étudiants du campus du Tertre ne mâchent pas leurs mots quand on leur parle de restauration universitaire. Il faut dire que depuis plusieurs années, et alors que la fac accueille toujours plus d’étudiants, dégoter une place pour déjeuner n’est pas chose aisée. « Entre 12 h et 13 h, c’est blindé, témoigne Louis, étudiant en langues. Il faut savoir courir vite, ou ne pas avoir peur de la foule ! » Ce jeudi midi, devant le resto U du Terte (qui sert plus de 2 000 repas par jour), la file part du haut des escaliers et traverse le hall sur plusieurs dizaines de mètres. Au Pôle étudiant, où les parts de quiches se distribuent à vitesse grand V, pas une place de libre. Et à la nouvelle cafétéria Stéphane Hessel, ouverte à la rentrée, des dizaines de jeunes patientent dehors. « On en a pour vingt minutes d’attente, assure Juliette, 19 ans. Mais c’est partout pareil si l’on veut manger pour pas trop cher. On aurait besoin d’un nouveau lieu ! »
Cafétéria ultra-moderne
Cet endroit, c’est l’Space, nouveau point de restauration qui devait ouvrir ses portes en septembre dernier. Mais plusieurs aléas ont retardé la construction du bâtiment, qui fait grise mine le long du tram. « Nous sommes en pleine procédure juridique pour le règlement de plusieurs litiges, confie Corinne Vadé, directrice générale du Crous. On espère vraiment que l’ouverture interviendra avant l’été. » Les étudiants devraient alors découvrir une cafétéria « ultra-moderne », loin des représentations du resto U traditionnel. Côté restauration, les paninis, pizzas ou plats operculés seront préférés aux viandes en sauce. Hamacs, écrans et Wi-fi seront installés. En attendant, d’autres pistes sont à l’étude pour désengorger la pause midi. « Il faudrait décaler les heures de sortie pour qu’il y ait des flux d’étudiants toutes les vingt minutes, pense Théo Combelle, président d’InterAssos Nantes. On voudrait aussi davantage de salles à disposition de ceux qui ramènent leurs propres repas. »