Des promesses, peu de réponses
Dix jours après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la ministre des Transports est venue samedi à Nantes afin de rassurer des élus « inquiets », demandeurs de gages et d’un calendrier sur l’aménagement de Nantes-Atlantique. « Une décision s’imposait. (...) Bien sûr, elle suscite chez certains de la déception, voire de la colère », a relevé Elisabeth Borne, accueillie par les sifflets de centaines de manifestants, devant la mairie de Saint-Aignan.
Six mois de travail
Les élus locaux, qui réclament des « compensations » en termes d’infrastructures, ont dit attendre un « engagement clair et rapide » après leurs rencontres à huis clos avec la ministre. « On a eu un discours, on a une volonté affichée, mais rien sur la table », a regretté Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan. Car alors qu’ils ont déjà formulé des demandes claires, la ministre des transports n’a pas encore délivré de réponses, estimant qu’il fallait « du temps » pour travailler les sujets de la nouvelle aérogare, sa desserte, ou la prise en charge des nuisances. Le Premier ministre l’a en effet chargée d’une mission de six mois. « Sur les questions du réaménagement de l’aéroport, je n’ai eu aucune réponse (…), a réagi la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais. Cela conforte ce que nous avons toujours dit : rien n’était prêt, rien n’a été préparé, il n’y a aucun plan B. Ce n’est pas acceptable. »