Les biathlètes français récupèrent si vite qu’ils atteignent les sommets
Les biathlètes, vainqueurs du relais mixte, ont fait face à la maladie
Attention, podium glissant. Dans l’enthousiasme de la cérémonie des fleurs, la Norvégienne Marte Olsbu a évité de peu le gros gadin. On a donc tremblé quand les Français sont montés sur la première marche. Euphoriques, main dans la main et prudents. Les biathlètes sont de grands hypocondriaques. Sur le relais mixte de Pyeongchang, Marie Dorin, Anaïs Bescond, Simon Desthieux et Martin Fourcade ont battu l’adversité allemande et les virus : un début de rhume pour Desthieux, une trachéite pour Fourcade et une sinusite pour Bescond.
« Antibio direct »
« Ils n’étaient pas mourants non plus », souffle un communicant de l’équipe de France, un peu embarrassé d’avoir laissé autant traîner les athlètes dans les zones mixtes, dans le froid, aux débuts des JO. D’ailleurs, mardi soir, c’était express, et au chaud. « On serre les dents, on fait ce qu’on peut, parce qu’avec la nervosité et la fatigue des Jeux, on chope le moindre virus qui traîne », nous explique Simon Desthieux. Marie-Philippe RousseauxBlanchi, médecin de l’équipe de France de biathlon, a confié à 20 Minutes le secret de la guérison en or des Bleus : « Avec des athlètes comme eux, on est plus agressif au niveau thérapeutique, avec des antibio direct. Surtout qu’on n’a pas beaucoup de marge de manoeuvre, comme les corticoïdes sont interdits. » Efficace, apparemment : alors que son « corps ne répondait plus » sur l’individuel, Anaïs Bescond a jugé que « ses jambes étaient présentes », mardi soir. En zone mixte, on la sentait marquée « par la fatigue de l’événement ». Cela s’est vu, aussi, sur le pas de tir, avec un « debout » catastrophique. Martin Fourcade, lui, a été impérial : 10/10 au tir et une prestation stratosphérique à ski. « J’ai eu du mal à me mettre dedans, je manquais de fraîcheur musculaire, a-t-il raconté. Et puis je me suis rendu compte que j’allais vite, en fait. »