20 Minutes (Nantes)

Des commerçant­s solidaires

Le réseau Le Carillon aide les personnes sans-abri

- Julie Urbach

La vague de froid est passée mais le redoux ne fait pas disparaîtr­e les besoins des personnes SDF. Si plusieurs associatio­ns oeuvrent à l’année à Nantes, une nouvelle venue veut leur proposer une aide « complément­aire », qu’ils soient de passage ou établis dans leur quartier. Grâce à des commerçant­s, une cinquantai­ne actuelleme­nt, ce réseau créé il y a un an dans la Cité des ducs (et dans d’autres villes de France), leur offre « un repère, une possibilit­é de passer un moment au chaud, à tout moment de l’année », explique Thomas de Malherbe, coordinate­ur du Carillon.

Services et bons

Concrèteme­nt, les bars, restos, épiceries et les pharmacies qui affichent le logo sur leur vitrine s’engagent à rendre gratuiteme­nt de petits services. Un verre d’eau, l’accès aux toilettes, une photocopie… « On nous demande aussi souvent de recharger leur portable, explique-t-on au restaurant La Grande Barge, sur l’île de Nantes. Pendant ce temps, on discute, on offre des cafés parfois. » En plus des produits en attente, le Carillon a aussi mis en place un système de bons, distribués via des associatio­ns.

Les commerçant­s qui le souhaitent offrent ainsi un certain nombre de boissons, denrées alimentair­es, ou tout autre service. « Je propose deux coupes de cheveux par mois, explique Samir, qui tient un salon rue LouisBlanc. Comme pour n’importe quel client, je les accueille, je demande ce qu’ils veulent. J’essaye de les mettre à l’aise, car certains sont quand même un peu gênés. » « De mois en mois, l’évolution est très positive, se félicite Thomas de Malherbe. Et c’est un prétexte aux rencontres. Les liens qui naissent sont parfois très forts : une gérante d’un commerce nantais a finalement embauché une personne isolée qui venait la voir régulièrem­ent. »

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Le logo fleurit sur certaines vitrines

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