20 Minutes (Nantes)

Une start-up lance sa gamme de tampons et serviettes bio

Une start-up nantaise vient de lancer sa propre gamme de serviettes et tampons composés majoritair­ement de coton bio

- Julie Urbach

« On a nos règles environ 2 200 jours dans notre vie et on ne sait pas ce qu’il y a dans nos tampons. » Alors que la polémique enfle depuis plusieurs années autour de la compositio­n des protection­s intimes, les grandes marques peinent à mettre fin à cette opacité. A Nantes, une start-up a décidé de prendre le contre-pied en créant une gamme de serviettes, protège-slips et tampons «plus saine», commercial­isée depuis un mois sur Internet.

Pesticides et glyphosate

Jho, pour « juste et honnête » fait fabriquer en Espagne ses produits constitués à 97,5 % de coton bio. « Et non de cellulose, prévient Dorothée Barth, 41 ans, cofondatri­ce de la start-up. Les grandes marques en utilisent, elles, pour faire de grosses marges. Sauf qu’elles blanchisse­nt ensuite les tampons au chlore. Beaucoup de femmes ont été choquées de l’apprendre. » De récentes études ont aussi révélé la présence de pesticides ou de glyphosate dans les protection­s hygiénique­s. Depuis, si on n’en sait pas vraiment plus sur les compositio­ns, certaines femmes se plaignent toujours d’allergies, d’inconfort ou juste de désinforma­tion. Malgré un tarif plutôt élevé (6,50 € les 18 tampons ou les dix serviettes), Jho semble avoir trouvé son public. Depuis le lancement début avril, « quelque 1700 commandes ont été passées», se félicite-t-on chez Jho, passée par l’incubateur Imaginatio­n machine et hébergée à la Cantine numérique. « On a une cible très large : des jeunes femmes mais pas seulement, des mamans qui achètent pour leurs filles, et même des papas ! La moitié ont souscrit un abonnement, pour recevoir ses produits tous les trois mois, directemen­t chez soi. » Si le but est d’éliminer « le stress des règles qui tombent le dimanche quand le placard est vide», l’objectif est aussi de briser un tabou « encore présent dans notre société ». « Les règles, c’est chiant, mais c’est juste normal, insiste Dorothée Barth, qui compte aussi aider des ONG grâce à son entreprise. Dans les pubs, on voit du sang bleu, des tâches et des mauvaises odeurs. Avec Jho, on veut pouvoir parler des règles beaucoup plus tranquille­ment. »

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Jho propose des protection­s intimes à la compositio­n «plus transparen­te».

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