20 Minutes (Nantes)

L’appli Ouestgo mise sur le covoiturag­e de proximité

Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, financent notamment cette nouvelle plateforme Internet pour les trajets du quotidien

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Vous allez peut-être y trouver votre « match ». Pour tenter de réduire le nombre de voitures sur ses routes, la Bretagne, Loire-Atlantique comprise, vient de lancer son propre site de covoiturag­e. Baptisé Ouestgo, il permet à tous les habitants de poster leurs trajets du quotidien pour tenter de partager leur voiture. « Sur les longues distances, il y a déjà des opérateurs qui fonctionne­nt bien (Blablacar en tête). Mais pour les trajets plus courts, le modèle économique n’a pas été trouvé. Il fallait que le service public s’en saisisse », justifie Jean-Jacques Bernard, élu chargé des transports à Rennes métropole. A la manière du site de rencontre Tinder, chaque inscrit pourra renseigner ses préférence­s et rentrer ses trajets ponctuels ou réguliers pour espérer trouver son bonheur. « Le site est gratuit, mais ne gère pas les transactio­ns d’argent, les covoitureu­rs restent libres du prix. Si c’est régulier, les gens peuvent s’arranger, alterner le conducteur », précise Armelle Huruguen, vice-présidente du conseil départemen­tal du Finistère.

Diminuer la part de voiture solo

C’est à l’extrême ouest de la région que l’idée a germé il y a quelques années, afin de « faire le lien entre les bassins de vie et les bassins d’emploi », selon l’élue. Les agglomérat­ions de Rennes, Brest mais aussi Nantes et Saint-Nazaire ont décidé d’adhérer. « Nous avions une offre départemen­tale qui arrivait à échéance. Nous avons fait le choix de ne pas la renouveler pour intégrer Ouestgo. Il n’y a plus de frontières aujourd’hui », justifie Yann Dufour, de la direction mobilité de SaintNazai­re agglomérat­ion. La nouvelle plateforme aura pour ambition de diminuer la part de la voiture solo et donc réduire la congestion des axes routiers aux abords des métropoles. « On nous demande d’investir dans le réseau routier pour accueillir des flux toujours plus importants. Ne devraiton pas oeuvrer pour réduire le trafic? », interroge Armelle Huruguen. Financé par les collectivi­tés à hauteur de 400000€, le site laisse « la porte ouverte » à tous les territoire­s de l’ouest intéressés. « Notre défi, c’est de le faire connaître », résument les porteurs du projet.

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La pratique du covoiturag­e (ici une aire à Vallet) s’est énormément développée.

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