L’appli Ouestgo mise sur le covoiturage de proximité
Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, financent notamment cette nouvelle plateforme Internet pour les trajets du quotidien
Vous allez peut-être y trouver votre « match ». Pour tenter de réduire le nombre de voitures sur ses routes, la Bretagne, Loire-Atlantique comprise, vient de lancer son propre site de covoiturage. Baptisé Ouestgo, il permet à tous les habitants de poster leurs trajets du quotidien pour tenter de partager leur voiture. « Sur les longues distances, il y a déjà des opérateurs qui fonctionnent bien (Blablacar en tête). Mais pour les trajets plus courts, le modèle économique n’a pas été trouvé. Il fallait que le service public s’en saisisse », justifie Jean-Jacques Bernard, élu chargé des transports à Rennes métropole. A la manière du site de rencontre Tinder, chaque inscrit pourra renseigner ses préférences et rentrer ses trajets ponctuels ou réguliers pour espérer trouver son bonheur. « Le site est gratuit, mais ne gère pas les transactions d’argent, les covoitureurs restent libres du prix. Si c’est régulier, les gens peuvent s’arranger, alterner le conducteur », précise Armelle Huruguen, vice-présidente du conseil départemental du Finistère.
Diminuer la part de voiture solo
C’est à l’extrême ouest de la région que l’idée a germé il y a quelques années, afin de « faire le lien entre les bassins de vie et les bassins d’emploi », selon l’élue. Les agglomérations de Rennes, Brest mais aussi Nantes et Saint-Nazaire ont décidé d’adhérer. « Nous avions une offre départementale qui arrivait à échéance. Nous avons fait le choix de ne pas la renouveler pour intégrer Ouestgo. Il n’y a plus de frontières aujourd’hui », justifie Yann Dufour, de la direction mobilité de SaintNazaire agglomération. La nouvelle plateforme aura pour ambition de diminuer la part de la voiture solo et donc réduire la congestion des axes routiers aux abords des métropoles. « On nous demande d’investir dans le réseau routier pour accueillir des flux toujours plus importants. Ne devraiton pas oeuvrer pour réduire le trafic? », interroge Armelle Huruguen. Financé par les collectivités à hauteur de 400000€, le site laisse « la porte ouverte » à tous les territoires de l’ouest intéressés. « Notre défi, c’est de le faire connaître », résument les porteurs du projet.