Les supporters verts dans le viseur
Depuis de longs mois, les fans de Saint-Etienne, qui se rend à Paris vendredi (20 h 45), ont du mal à assister aux matchs de leur équipe de coeur. Que ce soit dans leur antre de Geoffroy-Guichard, où la saison a repris avec deux huis clos partiels, mais aussi à l’extérieur, où les déplacements sont de plus en plus contrôlés. Dernier exemple en date, un arrêté préfectoral a limité le parcage visiteur du stade de la Mosson, à Montpellier, à 400 Stéphanois, lors de la 3e journée de L1, le 25 août.
Un traitement particulier ?
« La spécificité de l’ASSE est d’avoir l’un des plus importants contingents de supporters en France et de se déplacer en nombre partout, indique Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste des supporters de foot. Ils mobilisent donc beaucoup de forces de l’ordre. Mais, s’ils sont dans l’oeil du cyclone auprès de la LFP et des préfectures, c’est surtout lié à leur importante utilisation de fumigènes.» Une problématique pyrotechnique qui « empoisonne le foot français », selon Régis Juanico, député Nouvelle Gauche. Le conseiller départemental de la Loire a interpellé le ministère de l’Intérieur sur les moyens publics « disproportionnés » déployés (80 forces de l’ordre) pour empêcher un déplacement de 200 Stéphanois à Monaco en mai. La réponse évoque « un fort antagonisme entre les supporters des deux clubs ». Pourtant, Monaco et Saint-Etienne sont loin d’être rivaux…