Les piscines de la ville peinent à satisfaire les nageurs
Entre travaux et saturation, les équipements peinent à satisfaire les nageurs
Elle a trouvé porte close. Anne, habituée de la piscine Jules-Verne, ne fera plus ses longueurs le vendredi après-midi. Depuis la rentrée et en toute discrétion, l’établissement a modifié ses horaires, supprimant aussi les nocturnes et le créneau du samedi matin. « C’est incompréhensible, réagit-elle. Surtout avec ces fermetures multiples pour travaux ! » En ce moment, c’est en effet la Petite-Amazonie qui est inaccessible, jusqu’au 17 novembre. Après une année marquée par la fermeture estivale de celle des Dervallières, et des soucis à Léo-Lagrange... Car si la ville de Nantes n’est pas si mal lotie avec six piscines (un million d’entrées au total par an), les équipements vieillissent alors que la demande des usagers, associations et scolaires, ne fait qu’augmenter. Du coup, il a fallu se réorganiser. « Nous avons optimisé les horaires pour les adapter au mieux à la fréquentation, explique Ali Rebouh, adjoint au maire de Nantes chargé du sport. Nous avons donné au grand public l’exclusivité d’usage sur l’heure de midi. Les créneaux du soir, qui attirent moins, ont été réattribués aux clubs. Il faut aussi de la place pour les écoles. »
Besoin de bassins
Cette réorganisation, à moyens constants, ne semble pas faire l’unanimité. « Les agents sont interpellés régulièrement par les usagers payants car les plages d’ouverture ne sont pas adaptées. Cette situation peut entraîner des tensions », dénonce-t-on à la CGT. « On a été mis devant le fait accompli, regrette de son côté Jean-Luc Vallière, le directeur de l’école nantaise de natation (1800 adhérents). Des cours ont été supprimés car les nouveaux horaires ne convenaient à personne. On pourrait remplir deux nouvelles piscines avec toutes les demandes que l’on a ! » Alors, à quand un nouvel équipement digne de ce nom? « Un bassin olympique, c’est un investissement de dizaines de millions d’euros. On ne ferme pas la porte, mais la ville ne pourra pas porter seule ce projet », dit Ali Rebouh, qui reconnaît « un risque de saturation à moyen terme ». En attendant, une réflexion a été lancée sur la création d’un bassin de loisirs. Il pourrait se situer canal Saint-Félix.