Karim s’est aperçu du «décalage» entre les vidéos et la réalité en Syrie
Certes, des documents inquiétants ont été retrouvés dans les affaires de Lofti S. et de ses deux fils au moment de leur arrestation à la frontière syro-turque, en mai 2015 : deux manuels de confection d’engins explosifs, de la documentation sur le pilotage d’avion… Mais aucun projet d’attentat aux contours définis n’a pu être mis au jour par les enquêteurs. D’où la comparution en correctionnelle, à Paris, de Lofti et de Karim – le second fils sera jugé par un tribunal pour enfants.
Jeudi, c’est Karim qui répond aux questions des magistrats. Bien mis et carrure imposante, le prévenu aux faux airs d’ex-collaborateur de Macron se présente comme un musulman pratiquant « pris d’empathie » pour la situation en Syrie après avori surfé sur Internet. Mais tout ce qu’il voulait, assure-t-il, c’était «rejoindre Anass», l’un de ses amis, qui combattait dans les rangs du groupe Ahrar al-Sham. Sur place, toutefois, il s’est aperçu du «décalage entre la réalité et ce que l’on voit dans les vidéos». Les bombardements, les blessures… « C’est hyper choquant, on ne s’y habitue jamais. » Quid des éléments matériels ? Il répond, par exemple, être passionné depuis toujours par les jeux de simulation, dont ceux d’aviation. Pourquoi avoir accordé, semble-t-il, ses violons avec son père et son frère sur ce qu’ils devaient dire aux enquêteurs ? « On ne peut pas nous reprocher d’avoir un instinct de survie.» Au tour de son père de s’expliquer ce vendredi.
Dernière minute : une troisième victime dans l’affaire Benalla ?
Selon Le Parisien, une troisième personne aurait été victime des violences infligées par Alexandre Benalla, ex-collaborateur de Macron, lors des manifestations du 1er-Mai à Paris. Elle se serait constituée partie civile.
Le responsable sécurité de la mairie de Rodez poignardé à mort.
Pascal Filoé, directeur général adjoint de la mairie de Rodez (Aveyron), en charge notamment de la sécurité, est mort, jeudi, après avoir été poignardé en plein centre-ville. Un suspect a été interpellé peu après.
Premières condamnations pour injure publique à caractère sexiste.
C’est une première en France. Jeudi, dans l’Essonne, deux hommes ont été condamnés pour injure publique à caractère sexiste. Ils ont écopé de 1 000 € d’amende, dont 500 € avec sursis. Les faits se sont déroulés en 2015, à l’encontre d’Anne-Cécile Mailfert, alors porteparole d’Osez le féminisme.