Un statut pour deux oeuvres
Deux des cinq statues installées pour le Voyage à Nantes, et notamment « L’Eloge du pas de côté », vont être rendues pérennes
Elle n’a pas été démontée, dans l’attente que son sort soit scellé. L’Eloge du pas de côté, cette grande statue en bronze installée place du Bouffay pour le Voyage à Nantes, devrait finalement rester sur place, a annoncé mardi la maire Johanna Rolland (PS). L’Eloge de la transgression, située cours Cambronne et elle aussi signée de l’artiste Philippe Ramette, a également été choisie pour ne pas bouger. Les modalités sont encore à définir avec la Drac et l’architecte des bâtiments de France, notamment pour que leur emplacement actuel soit validé.
« Une bonne nouvelle »
Place du Bouffay, les Nantais semblent en tout cas s’être appropriés l’oeuvre si l’on observe de près le pied de la statue, qui a changé de couleur à force que les passants s’y accrochent. « Franchement, c’est une excellente nouvelle, lance Olivier, coiffeur. Cette place est vide quand les terrasses ne sont pas là. Maintenant, les gens s’arrêtent pour la regarder ou s’asseoir. » « Elle ne me dérange pas mais je n’ai toujours pas bien compris le message, lance, ironique, un passant. C’est quoi ce pied dans le vide ? La ville sur le point de sombrer ? » « En général, on statufie une personne mais là, nous statufions un état d’esprit, répond David Martineau, adjoint à la mairie de Nantes, chargé de la culture. Le pas de côté, c’est la particularité qu’a Nantes de ne pas faire tout à fait comme les autres. La petite fille, à Cambronne, symbolise l’impertinence, tout en poésie, qui interroge sans provoquer. »