Waldemar Kita touche au but
Les élus de Nantes métropole ont validé, vendredi, le principe de la vente d’une parcelle au FCN pour y construire un stade privé
Il se murmure que les bouchons de bouteilles de champagne ont sauté vendredi au FC Nantes. Réunis en conseil métropolitain, les élus de Nantes métropole ont approuvé, d’une courte majorité, le principe de la vente d’un terrain permettant la construction d’un nouveau stade privé pour le FC Nantes à la Beaujoire. Ils ont, aussi, entériné le maintien de l’actuelle enceinte.
Une étape pas encore décisive, mais sans aucun doute déterminante pour Waldemar Kita, le président du FCN, qui est le porteur du projet de nouvelle enceinte. L’ambition de doter son club d’un stade flambant neuf est la marotte de Kita. Depuis son arrivée sur les bords de l’Erdre en 2007, il n’a jamais arrêté de sensibiliser les élus sur une Beaujoire plus aux normes sur le plan du confort, des loges et de la sécurité. Quelques aménagements de modernisation ont bien été effectués sur des fonds publics, mais le président nantais répète à l’envi la nécessité d’avoir un nouvel équipement neuf. «J’ai soumis le projet d’un stade à l’anglaise », déclarait-il en septembre 2009. Une enceinte de 45 000 places qui aurait pu être bâtie à proximité de la Beaujoire, sans démolir l’actuelle, avant que la nouvelle ne soit livrée. Un projet de 120 à 125 millions d’euros…
A Lausanne déjà
Au fil des années, les élus passent, mais la position de la ville, propriétaire de la Beaujoire, reste toujours la même : pas question d’un nouveau stade, surtout si ce sont les deniers publics qui sont sollicités pour le payer. En septembre 2017, coup de théâtre. Lors d’une conférence de presse, Johanna Rolland, présidente de Nantes métropole, et Waldemar Kita, président du FCN, ont annoncé leur envie de voir construire un nouveau stade de football à Nantes. Entièrement grâce à des fonds privés. Le projet immobilier, adossé à celui d’une nouvelle enceinte, a été supprimé début novembre. Vendredi, une majorité d’élus de Nantes métropole ont validé le principe de la vente d’une parcelle au FCN pour y construire un stade privé de football. Kita touche au but… A Lausanne, où il a été président de 1998 à 2001, son voeu de bâtir un stade neuf n’avait pas été exaucé. « Quand j’ai vu le stade, je n’ai pas eu envie de venir », avouait le président dans le magazine suisse L’Illustré en 1998. « Cela a été une de ses grosses déceptions là-bas, se souvient Christian Larièpe, directeur sportif à Lausanne puis au FCN. Il avait deux idées en tête : un centre de formation et un nouveau stade. Le premier a été réalisé, pas le second. Cet échec dans la construction d’un stade a été une des raisons de son départ de Lausanne. » En cas d’échec similaire à Nantes, Kita aurait confié en interne qu’il pouvait aussi prendre la poudre d’escampette.