Les Canaris s’épuisent
L’enchaînement des matchs et la disparition de Sala pèsent lourd dans les jambes et les têtes des joueurs
Vahid Halilhodzic avait pourtant prévenu. C’est en tout ce qu’il affirme. « J’avais dit de ne pas perdre le ballon dans les derniers 30 mètres, du fait de la qualité des attaques rapides monégasques. C’est ce qui s’est passé. » Le FC Nantes s’est incliné (1-0) à Monaco samedi soir. Le but inscrit par les joueurs de la Principauté, juste avant le quart d’heure de jeu, est consécutif à une perte de balle de Valentin Eysseric dans sa moitié de terrain…
Un rythme de relégable
Cette ouverture du score prématurée a presque scellé le sort d’un match que les Canaris ont complètement raté. « En 2e mi-temps, on a eu beaucoup de déchets techniques, dans la transmission, admet coach Vahid. C’est frustrant. On aurait pu mieux faire. Il y a aussi un peu de fatigue. C’est notre troisième match en six jours. » L’enchaînement de rencontres ne peut toutefois pas être la seule explication à cette incapacité nantaise à s’approcher tout simplement de la cage adverse.
Le FCN traverse une période très délicate sur de nombreux plans. Il a pris
seulement 4 points sur les 7 derniers matchs de L1 (21 possibles). Un rythme de relégable. « Si on ajoute tout ce qui se passe au club en ce moment, c’est pesant, estime Halilhodzic. On travaille bien à l’entraînement. Mais depuis plusieurs semaines, on vit une situation particulière [décès de Sala]. Ce n’est pas facile pour les garçons. Le groupe est touché. Il faut aussi savoir doser le travail tactique. On est fatigué de tout ce qui s’est passé. C’est une période très difficile. Mais il ne fait pas trouver d’excuses. » L’embellie nantaise lors de l’arrivée de coach Vahid début octobre semble bien loin. La réception de Bordeaux, dimanche prochain, s’annonce déjà bouillante.