La chapelle Mondésir n’aura d’yeux que pour le coworking
La chapelle Mondésir se transforme en espace de coworking et d’événementiel. Les travaux s’achèveront mi-février
Elle occupe une place discrète à l’entrée de la rue Mondésir, à deux pas du boulevard Guist’hau à Nantes. Bâtie en 1876 en style néo-roman, la chapelle Marie-Réparatrice n’a plus de vocation religieuse depuis 1994. Ces dernières années, elle était même occupée par le réalisateur Marc Caro, qui en avait fait un logement pour le moins atypique. Le cinéaste ayant décidé de s’en séparer, l’édifice va entamer une nouvelle vie toute aussi étonnante : elle deviendra un espace de coworking pour entrepreneurs et startupeurs. C’est la société W’in, spécialisée dans l’aménagement d’espaces de travail partagés, qui en a fait l’acquisition et porte le projet. Le chantier doit s’achever mi-février. « On recherchait un endroit original et bien placé pour s’installer au coeur de Nantes, justifie Vincent Moreau, chef de projet pour W’in. On a rapidement été séduit par le caractère exceptionnel du bâtiment, les volumes, l’aspect zen et inspirant. »
«Préserver l’identité du lieu»
Au rez-de-chaussée, sous les voûtes en berceau et les fenêtres en arc plein d’inspiration byzantine, un open space de 300 m2 pouvant accueillir 60 personnes sera aménagé, de même qu’une salle de réunion. Dans les trois étages, sept bureaux à partager et trois espaces de réunion supplémentaires sont aussi créés. Au total, l’édifice pourra recevoir une centaine de travailleurs en même temps. Et le soir, des séminaires ou événements « pourront être ponctuellement organisés ».
Côté travaux, les architectes se sont attachés à conserver les passerelles en acier, armatures métalliques et verrières ajoutées par l’ancien propriétaire. Ils ont aussi remis en état les vitraux, colonnes et moulures, ainsi que la fresque monumentale située dans l’ancienne nef. « On a essayé de préserver autant que possible l’identité du lieu, indique Vincent Moreau. Ça demande un gros boulot, notamment pour l’isolation et les passages de réseaux. On n’avait jamais mené un chantier aussi technique. » Les tarifs s’élèvent de 94 à 380 € par mois. «Les réservations sont très encourageant es estime le dirigeant de W’in. Il y avait une attente dans le quartier. »