Contre le harcèlement sexuel, qui répond présent(e)?
Plusieurs professionnels du secteur ont signé une charte contre les violences envers les femmes... peu visibles à la cérémonie
Une nuée de mâles blancs, et puis quelques femmes, placées devant pour la photo. Le PDG de TF1, la présidente de France Télévisions, les boss de M6 ou encore du groupe Le Monde ont été conviés mardi au ministère de la Culture par l’association Pour les femmes dans les médias (PFDM), afin de signer une charte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes.
Au total, 59 signataires
Les 59 signataires (dont 20 Minutes) sont à l’image des dirigeants et dirigeantes des médias aujourd’hui : en 2018, on comptait seulement 27% de femmes directrices de rédaction ou de publication, selon l’Observatoire des métiers de la presse. «Nous devons être intraitables. Le talent ne doit pas être une circonstance atténuante », a asséné Franck Riester, le ministre de la Culture. « C’est une mise en scène de la réalité un peu flippante », s’est désolée Juliette Favreul, une productrice de cinéma qui fait partie du collectif 50/50. « Les photos sont un peu cruelles, avec autant d’hommes… », a abondé Véronique Le Bris, fondatrice de Cine-woman.fr.
Les signataires se sont engagés à informer leurs collaborateurs et collaboratrices sur ce qu’est le harcèlement sexuel, et à mettre en place un dispositif d’écoute et d’aide aux victimes. Françoise Laborde, présidente d’honneur de PFDM, le reconnaît : pour l’instant, l’association ne dispose d’aucun moyen de contrôle, mais elle compte sur l’effet d’image : « C’est leur intérêt de faire en sorte que ces agissements ne se produisent pas.»