Des vacances sur un plateau
Face aux mesures sanitaires liées au Covid-19, des touristes pourraient opter pour des visites de la France à vélo. Un choix qui se prépare en amont.
Vous connaissez les rives de l’Erdre par coeur et cherchez une autre activité que la plage ? C’est le moment de retrouver vos chaussures de rando ou de gonfler les roues de votre VTT.
› Dans le vignoble, poussez jusqu’à Boussay. Accessible depuis Nantes à vélo ou en TER (par exemple, jusqu’au Pallet), une étape dans le vignoble nantais s’impose. Pour une première fois, choisissez entre la multitude de circuits proposés, sans oublier de visiter la jolie ville de Clisson, surnommée « l’Italienne ». « A 15 minutes de là, le secteur de Boussay est moins connu mais tout aussi beau, indique Nathalie Petitjean, de l’office du tourisme du vignoble. C’est un endroit très valloné qui offre de magnifiques points de vue sur la rivière, comme au coteau Sautejeau. »
› Un tour de la Brière. Entre juin et septembre, c’est le moment idéal pour se rendre dans le marais de Brière, inaccessible le reste du temps en raison du niveau de l’eau. Pour découvrir ce parc naturel peuplé d’échassiers et de loutres d’Europe, le GRP tour de Brière (68 km) s’emprunte à pied, à vélo, et même à cheval. « C’est une balade au plus près de la nature, où l’on longe des prairies et franchit des passerelles au-dessus des canaux », détaille Tiphaine Thudor, du parc naturel régional de Brière, qui conseille de venir avec un vélo « assez costaud ».
› Cap sur les îles Chalonnes et Béhuard. Cap à l’est, avec la découverte des îles de Loire. Le must est de partir pour un week-end et d’emprunter l’itinéraire de la Loire à vélo, au départ de Nantes. Après 80 km et des paysages aussi beaux les uns que les autres, vous arriverez sur l’île de Chalonnes (Maine-et-Loire), la plus grande île fluviale d’Europe (14 km de long), où sont cultivés maïs, tournesol, asperges et melons. Juste après, découvrez l’île de Béhuard, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
› La forêt du Gâvre, un havre de paix. On a aussi ce qu’il faut au nord du département. D’une superficie de 4 460 ha, la forêt du Gâvre est la plus grande forêt domaniale de LoireAtlantique. En plus de produire du bois, elle offre un superbe terrain de jeu pour les marcheurs (trois sentiers balisés de 3, 6 et 8 km) et les cyclistes (deux sentiers). Peut-être y croiserez-vous des cerfs, les plus grands mammifères de la forêt. Ou des chauves-souris, la nuit.
› Le Pré à La Chapelle-Hermier, coin reculé et paisible. Ce lieudit est situé sur la rive droite du lac du Jaunay, à La Chapelle-Hermier, en Vendée. Le lac, d’une surface de 114 ha, s’étire sur 8 km. Un parcours pédestre très boisé et verdoyant est proposé à partir du site du Pré. Il est aussi possible d’enfourcher le VTT pour faire le tour du lac. Les balades à dos d’âne et en calèche permettent de visiter les abords ombragés du lac.
Compatible avec les mesures sanitaires, sans émissions de CO2 : le vélo est convoité depuis la sortie du confinement, pointait le 20 mai l’association Vélo et territoires, en relevant les 182 compteurs de passage que ce réseau de collectivités a essaimés. La bicyclette pourrait alors être privilégiée cet été comme moyen de redécouvrir l’Hexagone. Mais comment préparer son voyage ?
«Le maillage est très bon»
Avec ses 15 000 km d’itinéraires cyclables, la France laisse l’embarras du choix. « Quelques territoires sont encore peu irrigués, note Florent Tijou, chargé de mission webmarketing à France vélo tourisme, qui songe notamment aux zones de montagnes. Sinon le maillage est très bon.» Attention toutefois à ne pas choisir sa destination uniquement en fonction des paysages et des sites culturels. Encore plus pour un premier voyage. « La difficulté du parcours (le dénivelé) et la sécurité (le plus possible à l’abri des voitures) sont aussi des points importants à prendre en compte», glisse Florent Tijou.
Les itinéraires le long des canaux ou les rivières et fleuves qui ont un chemin de halage bien aménagé remplissent ces critères. Les grands classiques?
Le canal de Nantes à Brest, celui du Midi ou la Loire à vélo. Sans oublier la vélodyssée, qui part de Roscoff et suit la façade atlantique jusqu’à Hendaye. «Très sympa, parce qu’elle traverse des paysages et climats très différents», commente Maxime Courtoison, coauteur du blog «En échappée».
Campings, gîtes, hôtels… Pour dormir, les solutions ne manquent pas le long des véloroutes. Maxime Courtoison dit même rarement réserver son emplacement de camping. « Les cyclotouristes voyagent souvent avec une petite tente, explique-t-il. On leur trouve toujours une place.»