20 Minutes (Nantes)

Kolo Muani, l’atout offensif du FCN

L’avant-centre de 21 ans a réalisé une première période de grande qualité lors du succès (2-1) des Canaris contre Nîmes dimanche

- David Phelippeau

Timidement, Randal Kolo Muani s’est dirigé derrière le pupitre réservé aux interviews d’après-match. Un salarié du FCN est venu lui glisser qu’il pouvait mettre de côté son masque pour qu’on voie bien son visage. Celui d’un attaquant de 21 ans, formé à la Jonelière, mais encore méconnu des supporteur­s. Randal Kolo Muani a grandement contribué à la première victoire nantaise (2-1), face à Nîmes. Préféré à Coulibaly et Emond, il a balayé le front de l’attaque nantaise avec une grande générosité. Avec un Coco très remuant à droite, il a apporté ce qui avait manqué aux Canaris lors du terne 0-0 à Bordeaux il y a une semaine. « Je l’avais dit, que notre jeu a besoin de prise de vitesse, de prise d’espaces », analyse Christian Gourcuff, contraint de sortir (56e) son jeune attaquant après l’expulsion de

Louza (49e) pour densifier son milieu de terrain. « Randal a donné de la vie au jeu. Davantage de verticalit­é, de percussion. » « Il lui manque juste le but, note Dennis Appiah. Il peut être content de son match, mais peut être emmerdé de ne pas avoir marqué… »

«C’est très prometteur»

Ce qui aurait évité aux Nantais, dominateur­s à la pause (2-0), de se faire des frayeurs après la seconde expulsion de Fabio (87e). « Il a fait quelques erreurs sur le plan technique et il aurait pu mieux négocier certaines situations favorables », chipote un peu Gourcuff. Avant de reconnaîtr­e : « C’est un jeune joueur intéressan­t sur la première période. C’est très prometteur. » A Boulogne-sur-Mer, où il a été prêté la saison dernière, personne ne sera surpris. L’attaquant y a laissé un excellent souvenir (trois buts et trois passes décisives lors des neuf derniers matchs). « J’ai plus confiance en moi, j’ai pris de la maturité avec mon prêt, avoue l’intéressé. Cela m’a fait du bien de voir un autre horizon. » A Nantes, depuis plusieurs saisons, il semblait obscurci pour lui. Seul Sergio Conceição, en 2017, lui avait fait goûter à trois reprises au banc de la L1. Le haut niveau, le natif de Bondy y sera confronté vingt-deux minutes à SaintEtien­ne (défaite 3-0) et surtout lors d’une première titularisa­tion cauchemard­esque à Angers le 20 janvier 2019 (défaite 1-0). Après la rencontre, l’entraîneur Vahid Halilhodzi­c, mécontent du départ d’Emiliano Sala à Cardiff, avait lâché cette phrase révélatric­e du peu de considérat­ion qu’il avait pour son jeune joueur : « Entre moi et lui, je l’ai choisi, lui. Je n’avais pas d’autres solutions [Coulibaly étant suspendu]. » Quelques jours plus tard, Antonio Mance débarquait à la Jonelière. Le Croate, dont plus personne ne se souvient, allait inscrire un but en six rencontres et Kolo Muani se contenter de quelques miettes par-ci par-là…

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Randal Kolo Muani (à d.) aux prises avec le Nîmois Lucas Deaux

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