Une députée dépeinte en esclave
Les voix des politiques de tous bords se sont élevées, samedi, jusqu’au président de la République, pour dénoncer la « politique-fiction » du magazine conservateur Valeurs actuelles sur la députée LFI Danièle Obono. Le magazine a publié cette semaine un récit de sept pages dans lequel Danièle Obono, dépeinte en esclave avec un collier en fer au cou, « expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage » au siècle.
Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a appelé la députée samedi pour lui faire part de sa « condamnation claire de toute forme de racisme », a indiqué l’Elysée. Dénonçant « une insulte à [ses] ancêtres, sa famille » et « à la République », Danièle Obono a dit samedi soir sur BFMTV « réfléchir » à porter plainte. Samedi soir, des militants de la Ligue de défense noire africaine (LDNA) se sont introduits dans les locaux de Valeurs actuelles pour dénoncer « l’incitation à la haine antinoirs », selon une vidéo qu’ils ont diffusée sur Twitter.