20 Minutes (Nantes)

Le renfort de policiers ne répond pas à toutes les attentes

Des policiers nationaux arrivent en renfort, mais cela reste trop peu pour certains

- Julie Urbach

Ils étaient plusieurs dizaines de femmes et d’hommes, en tenue et masqués, réunis dans la cour d’honneur du commissari­at WaldeckRou­sseau, à Nantes. La direction départemen­tale de la sécurité publique de Loire-Atlantique a accueilli mardi de

« On fait face à une délinquanc­e galopante. »

Arnaud Bernard, secrétaire départemen­tal du syndicat Alliance

nouveaux policiers venus grossir ses rangs et porter l’effectif à 1 175 unités. «Ils sont 69 à nous rejoindre, se félicite le nouveau préfet, Didier Martin. Le solde net est de 48 créations de poste. » Dont la grande majorité à Nantes. Si ces chiffres nécessiten­t d’être aussi détaillés, c’est que l’attente est vive en matière de sécurité. Et notamment au sujet de la lutte contre les rodéos urbains, les violences conjugales, les cambriolag­es ou les trafics de drogue, qui figurent parmi les priorités du patron de la police, Benoît Desferet. « En ce qui concerne les atteintes aux biens et aux personnes, la pression de la délinquanc­e reste très forte, malgré le nombre croissant d’interpella­tions réalisées, ajoute Didier Martin. Il faut consolider les efforts et les amplifier. » Selon les chiffres de la préfecture communiqué­s mardi, la situation se serait améliorée en un an (lire l’encadré). Pourtant, beaucoup de policiers ont l’impression que la situation se dégrade.

« On fait face à une délinquanc­e galopante, assure Arnaud Bernard, secrétaire départemen­tal du syndicat de police Alliance. La population augmente et les faits divers aussi. Les fusillades sont de plus en plus récurrente­s. En quelques jours, nous avons eu deux homicides… [un jeune homme retrouvé mort à Saint-Sébastien et une

adolescent­e violée et tuée à Nantes fin août]. » « Aujourd’hui, on est submergés, on ne peut plus intervenir sur certaines missions, confirme Laurent Le Tallec, pour Unsa Police. On est bien loin des besoins : selon nos calculs, il nous faudrait encore 60 ou 70 agents de plus. » Soixante-dix, c’est aussi le nombre de policiers nationaux que réclame à l’Etat Johanna Rolland. La maire (PS) de Nantes, qui a promis de recruter le même nombre de policiers municipaux et une police de sécurité des transports, a jugé mardi qu’il ne s’agissait que d’une «étape» pour sa ville. Selon la préfecture, 93 effectifs ont été ajoutés en six ans.

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Mardi, 69 nouveaux ont rejoint les effectifs de la police nationale à Nantes.

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