Il se lance dans un ultratriathlon au nom des enfants autistes
Le Nantais Dany Perray s’apprête à parcourir 5000 km durant près de quinze jours pour aider à la lutte contre l’autisme
Ne lui dites surtout pas qu’il s’apprête à réaliser un exploit. Dany Perray, 52 ans, préfère parler d’« aventure humaine ». Il n’empêche que ce Nantais – « né, vivant et travaillant à Nantes [il est manager à la Sémitan] » – s’apprête à réaliser, entouré de sa team Iron France, à partir de vendredi soir, une prouesse sportive et humaine, La 5 000. Son objectif : parcourir, au départ du Migron à Frossay, 5 000 km avec 100 km de natation ce week-end, 4 000 km à vélo du 13 au 21 septembre, et enfin, 900 km de course à pied du 22 au 27 septembre. «Une aventure qui peut paraître inhumaine», selon ses termes, pour une seule cause : l’autisme chez les enfants.
«La rencontre avec des enfants autistes m’a transformé, raconte ce père de famille. J’ai été touché par leur beauté intérieure. » A tel point que depuis cinq ans, Dany Perray accomplit tous les challenges qu’il se fixe pour ce trouble. « S’il n’y avait pas l’autisme, je n’aurais aucune raison de connaître cette douleur », avoue celui qui entraîne le Bouguenais club triathlon.
«Une capacité à absorber»
Pour réaliser La 5 000, l’ultratriathlète s’entraîne depuis un an, à raison de « vingt à vingt-cinq heures hebdomadaires». Il faut ajouter à cela les séances chez le kiné ou l’osthéo et une grosse préparation mentale. Car pour nager nonstop trente-cinq heures, le psychologique dicte le physique. « Mon corps est préparé. Ces distances sortent de l’ordinaire, mais j’ai une capacité à les absorber. La fatigue est une émotion, comme la peur, elle est contrôlable. » Vendredi soir, il va prendre le départ d’une épreuve qu’il n’a jamais réalisée : 100 km de natation, soit vingt boucles de 5 km, au Quai Vert à Frossay, dans le canal de la Martinière.
Dany garde « dans un coin de sa tête » qu’il peut être paralysé par une blessure. « C’est quelque chose qui est acceptable, intellectualise-t-il. Mais on ne parle pas d’abandon ou d’échec. Ce sont les journalistes qui nous demandent ça. On parle d’acquis d’expérience. Et, surtout, on ne connaît pas la notion de limites, on va au bout de ce que l’on peut donner ! Donner de soi pour les autres, c’est ma philosophie de vie. »