Election à la LFP Michel Denisot a tout du grand sauveur du foot français
Michel Denisot, ex-président du PSG, est favori pour diriger la LFP
Rassembler et apaiser. Ce n’est pas le nouveau slogan de la prochaine campagne d’Emmanuel Macron, mais la feuille de route que s’est fixée le foot français à l’heure d’élire, ce jeudi, le futur président de la Ligue de football professionnel. Un nom semble faire la quasi-unanimité dans le milieu : le journaliste et ancien patron du PSG Michel Denisot. «C’est quelqu’un qu’on ne peut pas ne pas aimer, ce n’est pas quelqu’un qui se nourrit du conflit, c’est un homme de consensus», témoigne Luis Fernandez, ancien entraîneur du club de la capitale. Vu le contexte tendu qui entoure le foot français depuis le début de la crise sanitaire, où chaque président de club ne pensait qu’à sa pomme, ça peut servir d’avoir un dirigeant apprécié de tous.
Aussi sympa soit-il, Denisot a-t-il cependant les épaules pour plonger la tête la première dans ce panier de crabes ? Son ami proche et ex-directeur sportif du PSG, Jean-Michel Moutier, n’en doute pas un seul instant : « Il n’est pas tombé de la dernière pluie, je pense qu’il saura se faire respecter de tous. Pour moi, c’est la personne idéale, c’est quelqu’un qui écoute beaucoup et qui sait rassembler. » Ça tombe bien, c’est exactement ce dont le foot français a besoin, à un moment où, paradoxalement, sportivement il se porte plutôt pas mal, mais où il n’a jamais semblé aussi divisé en coulisses.
De par son expérience dans le foot – que ce soit au PSG ou à Châteauroux –, Michel Denisot donne l’impression d’être le chaînon qui manquait entre les intérêts souvent divergents des clubs de L1 et L2. « Il a une expérience forte dans le football, apprécie Bruno Allègre, président délégué de la Berrichonne de Châteauroux, où Denisot officiait avant de présenter sa démission le 2 septembre. Il connaît le fonctionnement des clubs de notre taille comme celui des clubs européens, puisqu’il en a dirigé. Il a aussi cette faculté d’être à l’écoute d’une population qui va du PDG à la personne la plus modeste dans une société.»
«C’est quelqu’un qui jouit d’une belle image partout où il est passé, il a une carrière assez exceptionnelle et il a aussi une grande connaissance du monde politique, des arcanes du pouvoir, et une grande connexion avec celui-ci», résume Claude Michy, président de l’Union des clubs professionnels de football (UCPF). Denisot semble cocher toutes les cases pour le poste. Sauf une, peut-être : son statut de candidat parachuté par Noël Le Graët, le grand manitou de la FFF, qui en a fait son candidat préféré. JeanMichel Moutier, lui, ne s’en fait pas pour son ami : « S’il est président, il est président. Michel a toujours assumé ses responsabilités et ce n’est pas maintenant qu’il va devenir l’homme de quelqu’un.» Il ne manque plus que la fumée blanche.
« C’est quelqu’un qui écoute beaucoup et qui sait rassembler. » Jean-Michel Moutier, ex-directeur sportif du PSG