Paris décimé, Paris débordé
Sans sept joueurs majeurs, le PSG s’est incliné à Lens (1-0), jeudi
De Lisbonne à Lens, d’une finale prestigieuse (mais perdue) de Ligue des champions à un premier match de Ligue 1. Le PSG n’a mis que deux semaines et demie pour revenir sur terre. Pour son retour sur la scène nationale, Paris s’est pris les pieds dans le tapis vert de Bollaert. Face à des Lensois limités, mais mordants, les Parisiens ont perdu (1-0) dès leur entrée en lice en championnat, une première pour le club depuis neuf ans. Ce début d’exercice 2020-2021 pourrait même devenir violent si le club ne se relance pas dès dimanche face à l’OM.
› Paris remanié de fond en comble.
Qu’elle semble loin cette finale perdue contre le Bayern Munich. Du onze parisien aligné à Lisbonne, il ne restait que quatre éléments (Kimpembe, Bernat, Herrera, Kehrer) titulaires jeudi à Lens. Les vacances à Ibiza et le Covid-19 ayant mis sept joueurs sur le flanc, Thomas Tuchel a dû racler les fonds de tiroir pour aligner une équipe. Avec les gamins Ruiz et Kalimuendo alignés d’entrée, le coach parisien a notamment sorti la carte de l’inexpérience offensive. Et ça s’est vu avec une seule petite occasion de Ruiz (22e) en quatre-vingt-dix minutes.
› Bulka tend la perche à Ganago.
Autre gamin aligné comme titulaire, Marcin Bulka ne gardera pas un bon souvenir du deuxième match de sa carrière en Ligue 1. Car le gardien polonais est clairement responsable sur le but lensois. En manquant sa relance vers Verratti, il a offert le ballon à Ganago, qui n’a eu qu’à le crucifier pour ouvrir le score (57e). Les Sang et Or n’en demandaient pas tant pour remporter leur premier match de la saison en L1. En tendant la perche pour se faire battre, Bulka a sans doute perdu du crédit, lui qui est habituellement troisième gardien.
› Bollaert est enfin de retour. Cela faisait près de dix ans que le stade Bollaert attendait un match de Ligue 1. Bien sûr, avec 5 000 personnes, Covid oblige, l’enceinte lensoise n’a pas vécu l’une de ses ambiances mythiques. Il n’empêche que les 3 800 abonné répartis dans les quatre tribunes du stade ont quand même réussi à donner de la voix. Marseillaise, Corons, Sang et Or, tous les chants traditionnels ont permis au célèbre stade de rappeler combien il avait manqué à l’élite ces dix dernières années.