What the fac ?
Manque de places, non-respect de la distanciation sociale... A l’heure de la rentrée universitaire, le protocole sanitaire peine à se mettre en place. Des étudiants témoignent.
« La jeunesse paie le prix fort de la crise sanitaire», a reconnu mardi la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, lors de sa conférence de presse de rentrée. Mais pas question pour autant, selon elle, de parler de «génération sacrifiée». Alors, même si l’épidémie de Covid-19 progresse dans notre pays, le ministère et les établissements du supérieur ont mis en place des mesures pour contenir le risque, comme le port du masque obligatoire en toutes circonstances.
« Un désastre »
«Les règles sanitaires sont respectées, tout le monde se lave les mains fréquemment et porte constamment le masque.» A lire Baptiste, en première année de communication à l’université Sophia-Antipolis (AlpesMaritimes), le Covid-19 n’est pas un problème. Mais Baptiste est une exception parmi les lecteurs qui ont répondu à notre appel à témoignages. Un problème en particulier est pointé par de nombreux étudiants dans la gestion de l’épidémie dans les établissements de l’enseignement supérieur : le manque de place.
« Lundi, en cours d’anglais, nous étions 51 dans une salle de 40 places, raconte Justice, étudiant en master. Aucune distanciation sociale possible. » C’est « un désastre, résume André, en lettres modernes à Paris-4. L’université n’a absolument rien organisé pour assurer notre sécurité et celle des employés administratifs : pas de gel hydroalcoolique à notre disposition, aucune distribution de masques, aucun marquage au sol. » Clara, en droit à Sceaux (Hauts-de-Seine), parle pause déjeuner : « La cantine est le pire endroit, il n’y a aucune distance entre nous. Tout le monde se dit bonjour, c’est la catastrophe. »