Comment améliorer la sécurité?
La situation dans certains établissements peut s’expliquer par une inégalité de moyens des universités, certaines ayant par exemple des locaux exigus. « Une première mesure efficace serait de distribuer en masse et gratuitement des masques à chacun et de renforcer la politique de dépistage au plus proche des centres universitaires », a recommandé Orlane François, présidente de la Fédération des associations générales étudiantes, sur France Info. «Il faut embaucher des contractuels pour dédoubler des classes», suggère de son côté Mélanie Luce, présidente de l’Unef.
Des fêtes interdites
Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, des images de fêtes étudiantes tournent ces dernières semaines, lors desquelles certains abandonnent les gestes barrières. «Or les jeunes sont souvent asymptomatiques, explique Frédérique
Vidal. Et ils ont moins tendance à se rendre compte qu’ils peuvent transmettre la maladie.»
Dans les Bouches-du-Rhône et en Nouvelle-Aquitaine, les préfets ont interdit les fêtes étudiantes. Dans les autres régions, le ministère ne peut que compter sur le bon vouloir des étudiants. « Ce que je peux faire concrètement, c’est faire appel à leur sens de la responsabilité, a indiqué Frédérique Vidal. Ce sont des adultes, ils sont capables de comprendre. »
Le ministère veut aussi s’appuyer sur les organisations étudiantes pour porter sur le terrain les messages de prévention. Certaines associations ont d’ores et déjà renoncé aux rituels festifs, comme le raconte Floriane, en L3 relations internationales à l’université Paris-Sorbonne : « Nous n’aurons pas de week-end d’intégration cette année. »