20 Minutes (Nantes)

La Loze a de quoi faire perdre la tête

- B.V.

Sept derniers kilomètres inhumains, avec des pentes autour de 20 % de dénivelé. C’est l’enfer qui attend les coureurs dans l’ascension du col de la Loze, ce mercredi, terme de la 17e étape. « Je ne parviens pas à trouver un endroit comparable, c’est une route unique en France, estime Thierry Gouvenou, qui dessine le parcours de la Grande Boucle. Ce sera l’arrivée la plus compliquée à gérer pour les coureurs, l’arrivée reine du Tour. »

« Ça peut devenir mythique »

Pierre-Luc Périchon, coureur de la Cofidis, nous a confié avoir été obligé de mettre pied à terre dans la montée, faute d’avoir le bon braquet. Les gros pourcentag­es, les ruptures de pente et l’altitude en font une torture. « Ce qui est le plus dur, c’est qu’on change tout le temps de rythme, analyse Eva Lindskog, détentrice du record de la montée chez les femmes sur le réseau social des cyclistes, Strava. C’est l’une des montées les plus dures de ma vie. » A titre de comparaiso­n, elle estime que grimper le mont Ventoux est « une balade au parc ». Idéal, donc, pour faire des différence­s parmi les grands favoris, ou ce qu’il en reste. «C’est obligé que ça fasse des écarts, confirme Michel Benzonelli, président du club olympique de cyclisme d’Albertvill­e. Ici, c’est impossible de se regarder et c’est chacun pour soi. C’est ce qui intéresse les organisate­urs et c’est pour ça que ça peut devenir mythique. » On n’y est pas encore. Pour entrer dans la légende, un col doit créer des souvenirs sportifs, certes, mais aussi avoir un petit plus. Eva Lindskog y croit : « Ce col a tous les ingrédient­s : c’est dur, c’est long, c’est beau, il n’y a pas de voitures et la vue en haut est magnifique. » Et elle se mérite.

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