20 Minutes (Nantes)

Deux choix au coude-à-coude

Plutôt pour y habiter ou en vue d’un investisse­ment locatif ? Pour un premier achat, ces deux options doivent être mûrement réfléchies

- Juliette Desmonceau­x

Vous avez l’impression de jeter de l’argent par les fenêtres en payant votre loyer ? Le moment est venu de vous lancer dans votre premier achat immobilier. Si on pense souvent à devenir d’abord propriétai­re de sa résidence principale, une autre solution existe : l’investisse­ment locatif. Le principe : acquérir un logement que l’on met en location tout en restant locataire en parallèle.

Avoir son « chez-soi »

En plein boom, ce type d’achat a atteint un nouveau record cette année, couvrant près du tiers des transactio­ns immobilièr­es au premier semestre, selon une étude de Century 21 sur le marché immobilier de l’ancien parue en juillet. Une option intéressan­te, mais qui reste exigeante financière­ment.

Lorsqu’ils passent pour la première fois la porte de sa boutique, la plupart des clients de Thomas Bertin, agent immobilier chez Laforêt, sont à la recherche d’une résidence principale. La raison est avant tout « psychologi­que », selon le conseiller en immobilier. « On veut son chez-soi », explique-t-il. Privilégie­r ce type d’acquisitio­n permet aussi de commencer à se constituer un patrimoine à transmettr­e.

Mais les prérequis fixés par les agences pour devenir propriétai­re sont élevés (un emploi stable, de hauts revenus, un gros apport personnel, etc.) et l’âge des primo-accédants ne cesse de reculer. Il se situe aujourd’hui à 32 ans, d’après une étude sur l’achat immobilier du cabinet Médicis parue ce mois-ci. Pour devenir propriétai­res plus rapidement, de plus en plus de Français préfèrent aujourd’hui investir dans une location. Le logement choisi s’avérant souvent plus petit, donc moins cher, l’achat est aussi plus facile.

« Une forme de liberté »

D’après Thomas Bertin, cette solution offre par ailleurs une « forme de liberté » particuliè­rement intéressan­te lorsqu’on est jeune, tout en permettant de commencer à capitalise­r pour plus tard. Mais attention à ne pas négliger les dépenses annexes. « Avec les frais de gestion et les mois sans locataire, mieux vaut avoir de l’argent de côté », conseille l’agent immobilier. Autre contrainte, il est plus difficile d’obtenir un prêt pour ce type d’achat. « Les banquiers accordent plus facilement un crédit pour l’acquisitio­n d’une résidence principale. C’est le toit de la famille, ça rassure pour le paiement des échéances », affirme Philippe Taboret, directeur général adjoint de l’agence de crédit Cafpi. Quel que soit le type d’achat privilégié, avant d’investir dans la pierre, mieux vaut donc toujours se lancer une fois qu’on a les économies nécessaire­s.

 ??  ?? Aujourd’hui de 32 ans, l’âge moyen des primo-accédants continue de reculer.
Aujourd’hui de 32 ans, l’âge moyen des primo-accédants continue de reculer.

Newspapers in French

Newspapers from France