Passer le tram sur le pont, c’est ambitieux et onéreux
Au moins 50 millions d’euros seraient investis
C’est l’un des dossiers majeurs du conseil métropolitain, l’un des projets les plus coûteux du mandat. Les élus de Nantes métropole vont se prononcer ce vendredi sur la transformation du pont Anne-de-Bretagne. L’objectif est d’élargir et de redessiner ce franchissement de Loire, reliant l’île de Nantes au quai de la Fosse, afin d’y accueillir confortablement l’ensemble des modes de déplacement. On parle là des vélos et voitures, bien sûr, des piétons, bien trop à l’étroit sur les petits trottoirs, mais aussi et surtout du tramway. Car l’une des futures lignes de tram desservant le nouveau CHU viendra se raccorder au quai de la Fosse à l’horizon 2026 et « la transformation du pont Anne-de-Bretagne apparaît comme un maillon absolument indispensable», avance Nantes métropole. L’exécutif métropolitain veut un « pont nature » (végétalisation, éco-conception…), un « pont place » capable d’accueillir des événements festifs et un « pont ligérien » intégrant les enjeux de navigation.
Cela signifie que l’actuel ouvrage sera aplati, doté d’une « dimension
exceptionnelle » et entièrement reconstruit sur lui-même. Une consultation internationale sera lancée pour choisir le concepteur. Mais la facture s’annonce salée : 50 millions d’euros au minimum.
De quoi faire bondir l’opposition. « Ce projet va coûter presque aussi cher que les ponts Senghor et Tabarly réunis. Il ne résoudra aucun problème de mobilité pour ce secteur trop souvent congestionné. De plus, on veut couler du béton pour créer un “pont place” alors qu’on dispose déjà d’une immense esplanade, juste à côté, près des Machines. C’est un non-sens », déplore Julien Bainvel, conseiller métropolitain (LR).