A mi-saison, le FCN peut se prendre la tête à deux mains
Après dix-neuf journées de Ligue 1, les Canaris n’ont engrangé que 17 points
Sur la première partie de saison, les Canaris, qui restent sur neuf matchs sans succès, ont flirté avec la zone rouge (les trois dernières places). A mi-parcours, le FCN, qui a changé trois fois de tête sur le banc (Gourcuff, Collot, Domenech) ne doit son absence dans les tréfonds du classement qu’à des poursuivants (Dijon, Lorient et Nîmes) d’une insigne faiblesse.
› Des chiffres préoccupants. Dixsept points en 19 journées. En Ligue 1, c’est le pire bilan à mi-exercice du FC Nantes depuis l’arrivée de Waldemar Kita à la présidence en 2007. Il faut remonter quelques mois avant l’arrivée de Kita pour trouver trace d’un début de saison aussi laborieux. Le FCN du président Rudi Roussillon avait changé trois fois d’entraîneur. Serge Le Dizet avait été remplacé par Georges Eo, qui lui-même avait été suppléé par le duo Michel Der ZakarianJaphet N’Doram. Les Canaris avaient basculé à la trêve (soit après 19 journées) à 17 points avec trois victoires, trois nuls et huit défaites. En mai 2007, le FCN avait été relégué en L2.
› Un jeu le plus souvent lénifiant. Les Canaris n’ont jamais maîtrisé une de leurs dix-neuf rencontres. Ils ont souvent joué à mi-temps, comme contre Metz (1-1), Lorient (0-2) ou Nîmes (2-1). Patrick Collot, qui a assuré l’intérim pendant quatre rencontres, n’a pas fait de miracles avec deux nuls et deux défaites, et un jeu toujours aussi peu attractif. Après le 0-0 contre Rennes mercredi, les Nantais ont retrouvé des couleurs dans le jeu (surtout en deuxième période à Montpellier 1-1) avec Raymond Domenech. Mais l’édifice reste fragile.
› Un contexte pesant. Un hashtag #Kitaout sur Twitter, des banderoles «Le FC Nantes est à vendre», des manifestations contre la gestion sportive de Kita, un centre d’entraînement perquisitionné par la police judiciaire… Les critiques contre un président-propriétaire empêtré dans des soupçons de fraude fiscale se sont amplifiées. Au club, les foyers de tension se sont multipliés avec en toile de fond des salariés écartés (diététicienne, préparateur physique, docteur…)