La haute performance, c’est toute une science
En amont des JO 2024, des universitaires nantais se penchent sur l’efficacité des athlètes
Quand chercheurs et sportifs s’associent pour tendre vers l’excellence. Depuis septembre, cinq universitaires nantais collaborent à un projet national nommé Fulgur, porté par l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), à Paris. Il vise à optimiser l’efficacité et à réduire les risques de blessures des nombreux athlètes médaillables aux Jeux olympiques de Paris, en 2024. Trois disciplines sont concernées : l’athlétisme, le rugby à 7 et le bobsleigh.
« Nous, chercheurs, aidons les coachs et sportifs, explique Antoine Nordez, professeur à l’UFR Staps de l’université de Nantes et spécialiste de biomécanique musculaire. Eux nous aident à mieux comprendre les facteurs de performance et à produire des connaissances scientifiques sur ce thème.» Lilian Lacourpaille, maître de conférences dans le même UFR, participe aussi aux tests réalisés à l’Insep. « On mesure si l’athlète est performant au départ, au milieu ou à la fin du sprint », explique-t-il. Ensuite, en laboratoire, on détermine quelle articulation inférieure – la hanche, le genou ou les chevilles – doit être renforcée.
Eviter les blessures
On confronte ensuite les résultats des IRM réalisés sur la structure des muscles du sportif avec la littérature scientifique, pour savoir si «l’athlète présente un risque de blessure » à un endroit précis. Le sportif peut ainsi travailler davantage sur un muscle pour éviter la blessure.
Jimmy Vicaut (spécialiste du 100 m), Déborah Sananes (spécialiste du 400 m) ou encore Aurélie Chaboudez (spécialiste 400 m haies) ont déjà passé cette batterie de tests. «On n’est pas grand-chose dans la performance de l’athlète, relativise le chercheur nantais Antoine Nordez. On est juste là pour apporter notre pierre à l’édifice. » Et des connaissances qui pourraient avoir une incidence sur la couleur et le nombre des médailles remportées en 2024.