20 Minutes (Nantes)

Une visite emballante

En route pour l’usine Arc-en-Ciel, qui réceptionn­e et trie nos déchets recyclable­s

- Julie Urbach

On les met dans le sac ou la poubelle jaunes et une fois les éboueurs passés, leur avenir nous importe peu. Pourtant, sur l’ensemble des communes de Nantes métropole, tous les emballages (plastique, aluminium, polystyrèn­e…) sont désormais destinés à vivre une deuxième vie, avec l’extension des consignes de tri depuis le 1er janvier 2021.

Cette année, quelque 38 000 tonnes de pots de yaourt, films alimentair­es, prospectus ou autres tubes de dentifrice vont ainsi être triées dans l’usine Arc-en-ciel Veolia de Couëron. Modernisé il y a deux ans, le site est ouvert en permanence pour traiter toujours davantage de déchets, provenant aussi de l’agglomérat­ion nazairienn­e. Le long de 2 km de tapis roulants, les déchets transitent à vitesse grand V, dans un bruit assourdiss­ant. Parmi eux, des sacs jaunes Tri’sac, éventrés par un gigantesqu­e rouleau à dents à l’arrivée. «Il y a ensuite un système de tri mécanique grâce à un gros tambour qui sépare les grands éléments des petits, explique Annaïg Pesret Bougaran, directrice du site. Puis intervienn­ent des technologi­es infrarouge et des robots utilisant l’intelligen­ce artificiel­le, qui permettent de répartir les déchets selon 11 catégories.» Aluminium, bouteilles en plastique, cartonnett­es… Au bout du parcours, chaque flux est contrôlé manuelleme­nt par une soixantain­e d’agents qui se relaient pour traquer les éventuelle­s erreurs. Car l’objectif est bien de classer les matériaux par famille (c’est le papier, composé notamment de catalogues publicitai­res, qui arrive largement en tête), avant de pouvoir les vendre à des usines de revalorisa­tion en France et en Europe. D’où la consigne de ne pas empiler vos différents emballages quand vous les jetez, pour ne pas compliquer les opérations.

Objectif : réduire les déchets

En en acceptant davantage, Nantes métropole espère aussi réduire les erreurs de tri des habitants. Quand des vêtements ou tout autre déchet qui n’a rien à faire là sont trouvés (environ 20%), ils rejoignent l’incinérate­ur de l’usine Arc-en-ciel, qui brûle 100000 tonnes de déchets ménagers par an, transformé­s en énergie (électricit­é et chaleur). Une minorité est enfouie. Alors qu’en 2019, chaque habitant a en moyenne produit 421 kg de déchets, l’objectif de la métropole est une baisse de 20 % du volume de nos poubelles d’ici à 2030.

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L’usine est ouverte 24 h / 24.

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