« Pinturault, je l’appelle “la Bête” »
Néoretraité, Julien Lizeroux a vu grandir Alexis Pinturault en équipe de France. Avant le slalom géant de Cortina (Italie), ce vendredi, il rend hommage à son ex-équipier.
Qu’est-ce qui fait d’Alexis Pinturault le meilleur technicien ?
Son tempérament. C’est un guerrier qui déteste perdre. Ensuite, il y a son physique. Je l’appelle « la Bête », parce que c’est une machine. Il est explosif, endurant, véloce.
Comment évolue-t-il, selon vous ?
Il est un peu moins foufou. Il a accepté que le fait de finir deuxième n’est pas une contre-performance.
Qu’est-ce qui, aujourd’hui, peut encore le conduire à s’améliorer ?
Maintenant, 80 % de son entraînement porte sur le développement de son matériel. Quand on voit ses qualités techniques et son physique, il suffit de conserver tout ce qu’il a.
A-t-il besoin d’un gros globe pour avoir la reconnaissance de son talent ?
Ce qu’il réalise, on l’a rarement vu dans le ski français, surtout à l’ère de l’hyperspécialisation. Il a gagné en Super-G, en combiné, en slalom, en géant et en parallèle. Il a 33 victoires en Coupe du monde et est dans le top 10 des meilleurs skieurs de tous les temps.