Candidatures, tractations et alliances... Les enjeux du scrutin des régionales
La succession de Morançais, à la tête de la région, est ouverte
Elle a déjà basculé deux fois, en 2004 et 2015, ces vingt dernières années. La région Pays-de-la-Loire changera-t-elle de majorité en juin? C’est l’enjeu d’une élection régionale qui s’annonce particulièrement indécise sur ce territoire attractif. A la tête du conseil régional depuis 2017 et ayant pris le relais de Bruno Retailleau en cours de mandat, Christelle Morançais (LR) n’a pas encore annoncé si elle briguerait sa succession. «Ce n’est pas le moment. Elle est concentrée sur la crise et la relance », explique son entourage. Sa candidature, encouragée par son camp, ne fait pourtant guère de doute.
De Rugy pressenti
Au centre, la candidature de François de Rugy, fortement pressentie, n’est pas encore officielle. « Le temps n’est pas venu de faire campagne», justifie le député nantais. De nombreux élus LREM le soutiennent, malgré la polémique l’ayant contraint à démissionner du ministère de la Transition écologique en 2019.
A gauche, le député socialiste Guillaume Garot est candidat depuis octobre. Cet ancien ministre mise sur son « expérience » et sur « l’armature territoriale, favorable après les dernières municipales». Reste à savoir s’il arrivera à s’unir avec l’ambitieuse liste écologiste, sans aucun doute menée par Matthieu Orphelin, député (ex-LREM) du Maine-et-Loire et ancien vice-président de la région. La France Insoumise, qui a désigné des chefs de file, compte aussi être de la partie. Enfin, à la droite de la droite, le Rassemblement national connaît déjà son candidat : Hervé Juvin, 65 ans, député européen depuis 2019. Cécile Bayle de Jessé, elle, représentera Debout la France. La campagne n’est pas lancée, mais la transition écologique, la jeunesse et la relance économique s’imposent déjà comme des thèmes majeurs.