20 Minutes (Nantes)

«Il faut réussir à instiller une culture “cold case” chez les magistrats»

- Propos recueillis par Thibaut Chevillard

Procureur général à la cour d’appel de Grenoble, Jacques

Dallest est à la tête d’un groupe de travail chargé de réfléchir au traitement des cold cases. Un rapport sera remis d’ici à la fin du mois au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.

Que proposez-vous dans ce rapport ?

Certaines propositio­ns sont simples et pratiques, d’autres plus ambitieuse­s et nécessiten­t une modificati­on de la loi. C’est le cas de la mesure forte que nous soutenons : spécialise­r des pôles interrégio­naux sur les crimes complexes. Il faut aussi réussir, selon moi, à instiller une culture « cold case » chez les magistrats. On doit créer une mémoire criminelle au sein des parquets.

Plusieurs crimes non élucidés peuvent avoir été commis par un même auteur. Sait-on travailler, en France, sur les tueurs en série ?

On le fait mieux aujourd’hui, grâce à l’exploitati­on de l’ADN. On a compris qu’il y avait des tueurs en série en France. Il faut donc s’intéresser aux personnes, et pas simplement aux crimes qu’elles commettent.

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Jacques Dallest dirige un groupe de travail sur les affaires non élucidées.

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