«Il faut apprendre à chacun à demander un consentement»
Depuis plusieurs semaines, les instituts d’études politiques sont touchés par une vague de témoignages d’étudiants faisant état de violences sexuelles, avec le hashtag #SciencesPorcs sur Twitter.
cofondatrice de l’association Sexe & Consentement, mène un travail de terrain pour faire évoluer les mentalités.
Ella Hamonic, Avez-vous été surprise par l’ampleur des révélations de violences sexuelles vécues par des étudiants ?
Non. Selon un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes paru en 2020, 63 % des femmes disent avoir subi ou été témoins de violences sexistes ou sexuelles sur leur campus. L’un des moyens les plus efficaces d’agir est une meilleure éducation au consentement, dès l’arrivée des étudiants sur leur campus.
Comment expliquez-vous que la notion de consentement soit encore si mal appréhendée ?
Actuellement, le consentement n’est pas encore assez présent dans l’imaginaire collectif de la sexualité. Il faut apprendre à chacun à demander un consentement explicite en posant des questions simples, comme : « As-tu envie de faire l’amour?»
Comment toucher ceux qui ont des comportements déviants ?
L’idéal serait d’obliger tous les étudiants et les enseignants à suivre un module de prévention des violences sexuelles, comme c’est le cas dans certains pays.