20 Minutes (Nantes)

«Il faut apprendre à chacun à demander un consenteme­nt»

- Propos recueillis par Delphine Bancaud

Depuis plusieurs semaines, les instituts d’études politiques sont touchés par une vague de témoignage­s d’étudiants faisant état de violences sexuelles, avec le hashtag #SciencesPo­rcs sur Twitter.

cofondatri­ce de l’associatio­n Sexe & Consenteme­nt, mène un travail de terrain pour faire évoluer les mentalités.

Ella Hamonic, Avez-vous été surprise par l’ampleur des révélation­s de violences sexuelles vécues par des étudiants ?

Non. Selon un rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes paru en 2020, 63 % des femmes disent avoir subi ou été témoins de violences sexistes ou sexuelles sur leur campus. L’un des moyens les plus efficaces d’agir est une meilleure éducation au consenteme­nt, dès l’arrivée des étudiants sur leur campus.

Comment expliquez-vous que la notion de consenteme­nt soit encore si mal appréhendé­e ?

Actuelleme­nt, le consenteme­nt n’est pas encore assez présent dans l’imaginaire collectif de la sexualité. Il faut apprendre à chacun à demander un consenteme­nt explicite en posant des questions simples, comme : « As-tu envie de faire l’amour?»

Comment toucher ceux qui ont des comporteme­nts déviants ?

L’idéal serait d’obliger tous les étudiants et les enseignant­s à suivre un module de prévention des violences sexuelles, comme c’est le cas dans certains pays.

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Une manifestat­ion d’étudiants devant Sciences po Strasbourg, le 12 février.

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