Les menus sans viande à la cantine, un déséquilibre social?

Depuis lundi, les cantines scolaires lyonnaises servent uniquement des menus sans viande. Une mesure défendue par la municipalité écologiste, qui se veut temporaire en réponse aux contraintes liées à la crise sanitaire, et qui n’a pas les faveurs du ministre de l’Agriculture. Julien Denormandie a en effet annoncé l’ouverture d’une enquête, pour vérifier que les menus couvrent les besoins des enfants. «D’un point de vue nutritionnel, c’est aberrant. D’un point de vue social, c’est une honte », a-t-il affirmé sur RTL.

Ces menus sans viande, mais avec oeufs, poisson et produits laitiers, pénalisent-ils les enfants les plus défavorisés, comme le sous-entend le ministre de l’Agriculture? L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale) souligne que, chez les enfants de 0 à 10 ans, «l’alimentation semble globalement peu associée à la PCS [catégorie socioprofessionnelle] du représentant». L’agence a toutefois noté que les enfants de cadres sont plus nombreux à consommer des légumes que les enfants d’ouvriers. Les enfants les plus nombreux à manger de la viande – à l’exclusion de la volaille – sont ceux qui ont des parents ayant quitté le système scolaire entre le lycée et le bac +3.

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