Les BTS militent en faveur d’une validation en contrôle continu
Lycéens et étudiants de BTS réclament la validation de leur année via le contrôle continu. Des blocus sont prévus dès ce lundi
La semaine risque d’être compliquée pour Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale. L’Union nationale des lycéens (UNL) appelle à des blocus dans les lycées à partir de ce lundi pour demander que le bac soit entièrement validé via le contrôle continu pour toutes les filières (générales, technologiques, professionnelles). Et ce, alors même qu’Emmanuel Macron a répété jeudi dans La Provence que l’épreuve de philosophie et le grand oral seraient maintenus.
«Beaucoup de lycéens ont suivi des cours à distance depuis novembre, rappelle Mathieu Devlaminck, le président de l’UNL. Lorsqu’ils se retrouvaient en présentiel, les enseignants se précipitaient pour organiser des évaluations. Ce qui ne leur permettait pas de revenir sur des notions mal comprises.» Le grand oral, que les lycéens doivent inaugurer cette année, est un autre facteur d’inquiétude : «On aurait dû le préparer depuis la 1re, mais ça n’a pas été possible l’an passé, tout comme cette année», poursuit Mathieu Devlaminck.
Des étudiants en BTS, eux, réclament l’annulation de leurs examens au profit du contrôle continu, en estimant que la situation sanitaire ne leur permet pas de les préparer ni de les passer dans de bonnes conditions. Le Conseil d’Etat a rejeté vendredi la requête portée par 300 étudiants, lui demandant d’autoriser la validation du diplôme grâce aux notes obtenues en contrôle continu. Le collectif BTS en détresse ne désarme pas. « Nous réfléchissons à des recours internationaux pour une plus grande indépendance dans le contrôle de la décision du gouvernement», a prévenu leur avocat, Vincent Brengarth.