Après la terreur, la justice
Le procès des attentats du 13-Novembre s’ouvre ce mercredi.
Ils sont, pour la plupart, inconnus du grand public. Pendant sept mois, en plus des 6 accusés jugés par défaut, 14 hommes âgés de 27 à 40 ans vont comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris. De nationalité française, belge, algérienne, suédoise ou pakistanaise, les 14 accusés présents à l’audience sont poursuivis pour leur implication – à des degrés divers – dans la préparation et la commission des attentats du 13 novembre 2015 à Saint-Denis, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan.
Enfermé dans le mutisme
Le plus connu d’entre eux est le détenu le plus surveillé de France, Salah Abdeslam. Né le 15 septembre 1989 à Bruxelles, le Franco-Marocain est le seul membre des commandos du 13-Novembre encore en vie. Ami d’enfance du coordinateur belge Abdelhamid Abaaoud, Salah Abdeslam a d’abord participé, à l’automne 2015, au rapatriement vers la Belgique de plusieurs terroristes de Daesh arrivés de Syrie pour frapper l’Europe. Son frère aîné, Brahim Abdeslam, était membre de l’équipe des terrasses. Il est mort le soir des attentats en se faisant exploser au Comptoir Voltaire, à Paris (11e). Salah Abdeslam, lui, a abandonné sa ceinture d’explosifs la nuit des attaques pour des raisons qui restent inconnues avant de regagner la Belgique dans la nuit. Face aux juges d’instruction, Salah Abdeslam s’est toujours enfermé dans le mutisme. Ami d’enfance des frères Abdeslam, Mohamed Abrini sera, lui, jugé pour avoir accompagné en région parisienne les commandos du 13-Novembre et participé au financement et à la fourniture des armes utilisées par les terroristes. Le Belgo-Marocain de 36 ans a été arrêté à Bruxelles en avril 2016. Il sera transféré de Belgique en France pour le procès.